Les assistantes d’élèves manifestent leur colère à Toulon
C’est la première fois qu’elles descendent dans la rue : en l’occurrence devant le siège départemental de l’inspection d’académie. Elles, ce sont les assistantes d’élèves en situation de handicap.
« Nous sommes les grandes oubliées de l’Éducation nationale », regrette Charlène Fedèle qui a pris la parole hier matin. « Je travaille auprès d’élèves en difficulté, soit mentale, soit physique à l’école Victor-Hugo de La Seyne. J’adore mon métier, mais je suis en CDD depuis des années. C’est mon troisième à ce jour et j’ai vraiment l’impression qu’on sert toutes de bouche-trous dans les écoles. Je gagne 779 euros nets par mois, sans perspective de CDI. Or, notre place est indispensable dans la classe pour que ces enfants suivent une scolarité correcte. »
« Un statut et un temps complet ! »
« Nous accompagnons des élèves qui ont parfois des handicaps lourds. La prime Covid, nous n’y avons pas eu droit et le nombre d’élèves à accompagner augmente alors que le nombre d’encadrants n’évolue pas », ajoute une de ses collègues.
En majorité des femmes, ces assistantes précieuses « tournent » d’une école à l’autre en fonction des besoins.« Cela perturbe les enfants qui changent d’interlocutrices ». C’est pourquoi, toutes réclament « la création d’un statut spécifique dans la fonction publique, des contrats à temps complet et une revalorisation de salaire ». Elles étaient épaulées, hier matin, par les syndicats enseignants ainsi que les grandes centrales (FO, CGT, FSU, Sud Éducation...). En fin de matinée, une délégation a été reçue par l’inspection d’académie pour recueillir leurs doléances.