La mobilisation se poursuit au Centre départemental de l’Enfance au Pradet
Les jours de grève se suivent, mais ne se ressemblent pas au Pradet. Si le décor et les participants sont les mêmes que les semaines précédentes, pour cette quatrième action (après les grèves des 25 mars, 26 mars et 1er avril), les 357 agents du Centre départemental de l’enfance ont dû composer ce jeudi avec un nouveau venu : le « troisième confinement ».
Depuis le début de semaine en effet, les 152 mineurs, placés dans la structure pour leur protection par décision de justice, n’ont plus école et passent donc tout leur temps sous la responsabilité des agents. Un nouvel élément qui ne fait que décupler la colère de ceux qui ne comprennent pas pourquoi le Conseil départemental refuse toujours de leur verser la « prime Covid ».
« Le personnel est mis à rude épreuve avec ce nouveau confinement. On doit aussi faire avec des enfants touchés par le virus. Le niveau de fatigue et de lassitude n’a jamais été aussi élevé », s’agace Habib Jaafar, représentant du personnel.
Côté négociations, pas grand-chose de nouveau selon la CGT depuis le début du mouvement, le 25 mars. « On a rencontré la Direction des ressources humaines du Département et la direction du Centre, mais la décision doit se prendre au niveau politique et ça bloque toujours, enrage Anne-Sylvie Berthet, responsable CGT. Il faut quand même rappeler d’abord que la prime Covid pour 357 agents, c’est une somme de 357 000 euros au total, ce qui est dérisoire pour les comptes du Département. Et ensuite, que les personnes qui travaillent ici relèvent de la fonction publique hospitalière et qu’il n’y a aucune raison pour qu’elles soient oubliées de cette prime promise aux soignants. »
Réunis en assemblée générale, les personnels ont décidé de suspendre le mouvement sous cette forme de blocages ponctuels jusqu’à la fin du confinement. « Désormais, nous allons solliciter tous les politiques, maires, sénateurs et députés pour faire valoir le droit des agents, annonce AnneSylvie Berthet. Et si rien ne bouge d’ici, nous reconduirons la mobilisation sous une autre forme. »
Sollicité une nouvelle fois, le Conseil départemental ne communique toujours pas sur ce dossier.