Mesures sanitaires strictes : un conseil historique express
Préoccupé par la situation sanitaire tendue de la commune, le maire Gil Bernardi a écourté la réunion du conseil municipal, mercredi soir « pour éviter d’exposer chacun au moindre risque ».
Trente-cinq minutes chrono, onze délibérations sur les trente-huit différées, une salle de réunion de l’hôtel de ville où s’est tenu le conseil municipal totalement, reconfigurée en éloignant de deux mètres chacun les membres élus et les personnels présents dans le strict respect des consignes sanitaires, et un conseil préparatoire, mais « non obligatoire »annulé : avant-hier soir, la séance non publique du conseil municipal en l’hôtel de ville, a été historiquement brève. Confronté « à une situation sanitaire tendue », comme partout en France, le maire, Gil Bernardi a tenu, comme il le précisait, hier, « à écourter la séance en évitant à la trentaine de membres présents d’être réunis dans une salle à débattre durant quatre à cinq heures, à différer les délibérations non urgentes qui pouvaient l’être et éviter, ainsi, aux personnes présentes de s’exposer. »
« Nouveaux cas positifs dans les effectifs de la commune »
Le premier magistrat, qui a fortement conseillé aux membres présents de « tous se faire tester » au moment de clôturer la séance, n’a qu’un seul but : « Il ne s’agit pas d’affoler les gens, mais de les protéger à un moment où la maladie se développe », précisait-il hier après-midi. Le coronavirus n’a pas épargné, depuis plusieurs semaines, les services de la Ville, et notamment certains personnels – deux positifs et au moins quatre cas contacts isolés immédiatement. « La situation au Lavandou s’est avérée beaucoup plus complexe que celle que nous avons connue en mars 2020 et en janvier 2021. Après l’intrusion de la maladie au sein de la cuisine centrale, qui nous a conduits à prendre des mesures, un nouveau cas, mardi soir, s’est déclaré dans ce secteur, ce qui nous a amenés à la configuration particulière de notre assemblée ce soir (mercredi soir, Ndlr) en fonction de plusieurs cas contacts. »
« Malgré le déploiement d’un arsenal de mesures préventives, la Covid-19 a touché d’abord notre crèche, ensuite l’école de danse et de musique, le groupe scolaire dès le 16 février. Ainsi, une classe de CE2 a subi onze cas sur 19 élèves, ce qui est énorme. Et se sont ajoutés à ces cas-là, une enseignante et une dizaine de parents d’élèves, dont deux de manière lourde. Au moment où je vous parle, une maman se trouve toujours dans une situation critique en réanimation. Nous pensons à elle. Nous devons être à ses côtés par la pensée et par le coeur », a-t-il déclaré. Ce cluster (lire notre édition du 9 mars) a conduit le maire à intervenir auprès de l’Education nationale « afin de solliciter le respect strict, a-t-il insisté, du protocole sanitaire défini par le ministère ». Se faire vacciner dans le cadre de la campagne massive est l’autre enjeu. Le maire a souhaité une deuxième ouverture d’un centre éphémère du 16 au 18 avril pour 336 personnes.