Denyzee, la youtubeuse
NIÇOISE AUX MILLIONS DE FANS
« On a commencé à me reconnaître dans la rue, et on est venu sonner à ma porte ! »
Delphine Giordano, plus connue sous le nom de @Denyzee, vient de dévoiler son premier clip, Diva , une collaboration avec le groupe Kingdom Street, qui cartonne depuis sa sortie !
Installée depuis sept ans au Canada, @Denyzee possède la première chaîne francophone au Québec à avoir atteint les deux millions d’abonnés. À 28 ans, elle cumule aussi plus de 230 millions de vues sur YouTube, 800 000 abonnés/ 7,9 millions de « J’aime » sur TikTok et un demimillion d’abonnés sur Instagram. Jeune femme simple, drôle et naturelle à la créativité sans limite, (elle n’a pas hésité à passer 24 heures dans la peau de Lady Gaga ou entièrement tatouée, notamment) @Denyzee s’est lancé un nouveau défi en créant une chanson en vingt-quatre heures,
Diva, avec le groupe pop-électro Kingdom Street (signé sur le label 14 Productions de Patrick Bruel chez Sony Music France/Columbia). Une chanson dont le clip a fait deux millions de vues dès la première semaine ! Pourtant, loin de se la jouer Diva, justement, @Denyzee dénonce dans ce clip le rapport néfaste que les jeunes peuvent entretenir avec les réseaux.
Rappelez-nous votre parcours de Nice à Québec...
Je suis née et j’ai vécu à Nice jusqu’à mes 21 ans. Attirée par l’art dramatique, j’ai fait dix ans de théâtre dans une troupe à Cimiez. Avant de m’orienter, après le bac, vers une école spécialisée où j’ai appris le métier de designer de mode. J’ai eu la chance de travailler chez Façonnable pendant deux ans en alternance. Puis, j’ai suivi une formation à Nîmes dans le Web en tant que designer graphiste. C’est ce qui m’a amenée à faire un stage à l’étranger, à Québec.
Qu’avez-vous ressenti, en arrivant là-bas ?
J’ai débarqué au Pôle Nord, quasiment ! Mais en fin de compte j’ai adoré cette expérience, la mentalité, la bienveillance des gens au Québec, c’est ce qui m’a fait rester. Je me partage désormais entre la France, six mois par an, et le Canada, et j’ai ouvert il y a quatre ans ma chaîne YouTube parce que le côté artistique me manquait beaucoup.
Parlez-nous de votre toute première vidéo, en juillet 2016, 10 mythes France VS Québec vrai ou faux ?
Ce qui m’avait frappée en arrivant au Québec, c’est que je n’avais rien compris à ce qu’avait dit l’hôtesse de l’air, en québécois. J’ai eu envie de partager ces petites situations loufoques. Au départ sur ma page Facebook, et face à l’engouement, je me suis lancée toute seule, dans ma chambre, avec mythes France Vs Québec, en me disant que ce serait un test pour voir si les gens aimaient ou pas.
Ils ont adoré, c’était génial ! C’est ainsi que j’ai créé ma chaîne YouTube, en comparant les différences de langage entre la France et le Québec, j’ai décliné plusieurs séquences sur ce thème.
De quelle nationalité est le public qui vous suit ?
Il est composé à 78 % de Français, Belges, Suisses, de Nord-africains ou d’Italiens et d’Espagnols parlant français, et j’ai 10 % d’audience au Québec. Sachant que ça a évolué puisqu’au départ c’était 80 % de Québécois mais, plus le nombre d’abonnés a augmenté, plus ça s’est inversé, puisqu’il n’y a que 32 millions d’habitants au Canada, alors que c’est un pays qui est dix-sept fois plus grand que la France.
Comment avez-vous géré votre immense succès ?
Il a été très crescendo ! Je me suis lancée en me disant quoi qu’il arrive je ne veux pas regretter, je tente le tout pour le tout après avoir été recalée à des concours pour intégrer des écoles d’art dramatique à Paris ; mon rêve étant à la base de devenir comédienne. Ma première vidéo a fait 100 vues, puis c’est passé à deux cents, à mille, et plus j’en téléchargeais, plus ça augmentait. Au bout d’un moment, les gens ont commencé à me reconnaître dans la rue, et ce qui m’a le plus frappée, ça a été l’année dernière, quand certains sont même venus sonner chez moi ! Et ce qui a eu un énorme impact, ce sont les événements auxquels j’ai participé hors Covid, comme le festival Play azur à Nice.
Vous n’avez pas pris la grosse tête ?
J’essaie de garder les pieds sur terre, et je pense que le fait de ne pas avoir commencé à dix-sept, dix-huit ans ça a fait en sorte que j’ai pu avoir un métier avant. J’ai conscience que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Et si c’était le cas, ça ne changera pas ma volonté de vivre mes rêves, ma passion, comme je le dis d’ailleurs dans ma chanson Diva.
D’autres projets ?
J’ai été approchée pour monter un one-woman-show dans toute la francophonie, mais c’est en stand-by pour le moment à cause de la crise sanitaire. J’ai aussi un livre, Comment bien organiser sa vie, qui va sortir en juin et, côté vidéos, je me lance des défis toujours plus difficiles. Dont l’un consistant à offrir aux gens la possibilité de s’offrir quelque chose d’essentiel, mais gratuitement... Je ne vous en dirai pas davantage !