Florence Parly et Naval Group présentent l’Alsace
Septième de la série des frégates multimissions, mais 1re en version défense aérienne, l’Alsace, arrivée à Toulon le 2 avril, a officiellement été remise à la Marine en présence de Florence Parly.
É «pine dorsale de notre marine »,« incontournable de notre flotte » ou encore « couteau suisse de nos marins »… Pour un peu, l’Alsace aurait pu rougir en entendant les mots élogieux prononcés par la ministre des Armées Florence Parly, en visite hier matin à Toulon à l’occasion de la réception de cette frégate multimissions (Fremm), septième de la série, par la Marine nationale.
Au service du porte-avions
Si l’Alsace, frégate spécialisée dans la défense antiaérienne, sera naturellement amenée « à escorter et protéger le fleuron de la Marine nationale, le porte-avions Charles-de-Gaulle », sa puissance et sa polyvalence lui permettront d’occuper « une place essentielle au sein de nos opérations ».
C’est qu’avec la seconde zone économique exclusive au monde, la France se doit d’être présente partout en mer. De la Méditerranée jusqu’en mer de Chine.
Un message envoyé au monde
Citant la Turquie qui « cherche à s’imposer par le fait accompli en Méditerranée orientale », la Chine qui « ignore les règles internationales de liberté de navigation », ou encore la Russie qui « remilitarise l’Arctique » – autant d’agissements qui menacent les intérêts et la sécurité de la France et de l’Europe – Florence Parly a été très ferme : « Chaque Fremm au large est un message envoyé au monde (...) Chaque livraison d’une frégate est un signal que la France est capable d’agir. Chacun de ces équipements majeurs que nous livre la loi de programmation militaire est un signal que la France tient son rang, qu’elle veille à ses intérêts avec détermination et constance ». À ce sujet, le renouvellement de la flotte de guerre n’est pas terminé. La ministre des Armées a ainsi rappelé que la Lorraine, soeur jumelle de l’Alsace, reconnaissable à sa mâture fine – « la fameuse taille de guêpe » –, serait livrée l’année prochaine, « avant que la première frégate de défense et d’intervention n’arrive en 2024 ». Et ce n’est qu’un début. Les puissances étrangères sont prévenues.