Le confinement a-t-il eu des effets dans le Var ?
Le Var est plongé dans un confinement strict depuis Pâques, au même titre que le reste de la France. Mais depuis, quels sont les impacts de cette mesure sur la circulation du virus ?
Ya-t-il eu un « effet confinement » sur les indicateurs dans le Var ? En regardant les voyants, les effets espérés ne sont pas encore là... Le seul indicateur en baisse depuis l’instauration du troisième confinement est le taux d’incidence. Cet indicateur qui permet de mesurer la circulation du virus sur un territoire est descendu sous la barre des 400 cas le 6 avril, pour 100 000 habitants (toujours au-dessus du seuil d’alerte qui est à 250), selon les chiffres fournis par Santé publique France. Le 14 avril, il était à 359 selon Santé publique France.
Il est encore un peu au-dessous de la moyenne nationale (344), mais l’équilibre reste très fragile.
Pas de miracle en « réa »
Du côté des réanimations, les effets du troisième confinement tardent à se faire sentir. Dix jours après l’instauration des nouvelles mesures restrictives, le Var a même égalé son « record » de patients en réanimation depuis le début de l’épidémie.
Le 13 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) annonçait 80 patients Covid + en « réa » dans les hôpitaux du Var. Une légère baisse a été enregistrée le lendemain. Mais là encore, les premiers effets devraient intervenir d’ici le milieu de la semaine prochaine.
Les hôpitaux toujours sous tension
Quant aux hospitalisations, elles restent sur le même plateau élevé. Tous les jours, les chiffres évoluent à la hausse ou à la baisse mais trop peu pour observer une tendance significative.
La tension hospitalière reste très tendue dans le Var.
Alors comment envisager les prochains jours ? Il faudra encore attendre un peu pour observer les premiers effets du troisième confinement dans le Var. L’accélération de la campagne vaccinale devrait également permettre de se donner un peu d’air dans le département. Dans le Var, 204 937 personnes soit 19,23 % des habitants ont déjà reçu au moins une dose d’un vaccin, alors que la moyenne nationale est de 16 %.
Autre donnée à prendre en compte, l’accroissement des différents variants. À l’heure actuelle, la mutation britannique du virus concerne 9 cas sur 10. Tandis que le Sud-Africain et Brésilien, plus contagieux, sont minoritaires mais présents dans la région.
Pour Romain Alexandre, délégué de l’Agence régionale de santé, le comportement de chacun est essentiel : « Il ne faut pas oublier l’ensemble des gestes barrières. »