Var-Matin (Grand Toulon)

 : le grand boom de l’immobilier

La pierre valeur refuge, des taux très bas, les confinemen­ts, le besoin d’espace et la signature à distance des actes notariés ont permis au marché immobilier de bien résister malgré la crise sanitaire

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Malgré deux confinemen­ts, le marché immobilier a fait preuve d’une belle résilience en 2020. Pour preuve, on compte 980.000 transactio­ns, soit presque autant qu’en 2019, année record. Une raison à cela : la Covid. L’expérience du premier confinemen­t a été l’élément déclencheu­r pour de nombreux futurs acquéreurs. Selon une étude Se-Loger, 13 % des candidats à l’achat confirment que c’est l’expérience du confinemen­t qui leur a donné des envies de passer à l’action pour se lancer dans un projet d’achat. Besoin de plus d’espace, besoin de verdure...

D’ailleurs, les sites Se Loger ont connu une forte progressio­n avec 68 millions de visites en juin 2020 (contre 42 millions en juin 2019). Heureuseme­nt cet incroyable boom de la demande a été assorti d’un important rebond de l’offre. Dans beaucoup de villes françaises, les propriétai­res qui hésitaient à mettre leur bien sur le marché se sont lancés.

Des critères de priorités différents

Le prix moyen d’un logement ancien a ainsi augmenté de 6,5 % en un an. En 2019, le prix moyen s’établissai­t à 251 000 €, alors qu’en 2020, il a fallu débourser 265 500 € pour accéder à la propriété.

Ce boom de l’ancien dès la sortie du confinemen­t a d’abord concerné les locaux puisque 84% des acquéreurs habitaient déjà la région ou le départemen­t (+ 3 points en Corse, + 2 en PACA, + 1 en Occitanie). Mais des acquéreurs parisiens ont également investi dans l’Hexagone, notamment en Normandie, en Bourgogne-FrancheCom­té et dans le Centre-Val de Loire pour des résidences principale­s ou secondaire­s.

Les critères de priorités ont également changé dans les recherches. Si auparavant, les appartemen­ts en centrevill­e proches de toutes commodités étaient très prisés, aujourd’hui, les candidats à l’achat préfèrent davantage de surface quitte à s’éloigner des centres urbains.

Car outre un besoin d’air pur, les Français ont eu également besoin de se rassurer dans un contexte économique anxiogène et inédit. 52% des futurs acquéreurs affirment ainsi que l’immobilier est une valeur sûre en matière de placement durant cette période. Un placement privilégié pour 82% d’entre eux, loin devant la Bourse (7%) et les SCPI (6%). Au coeur de cette pandémie, l’immobilier fait - plus que jamais - figure de valeur refuge aux yeux des Français.

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