Présidentielle : Mélenchon perd son procès en diffamation
Jean-Guy de Chalvron, le rapporteur de la Commission des comptes de campagne qui avait dénoncé des « irrégularités » dans les dépenses de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017, a été relaxé hier des poursuites en diffamation intentées contre lui.
Le tribunal de Paris a considéré que les propos visés n’étaient pas diffamatoires. Une décision que JeanLuc Mélenchon entend contester en appel. Le leader de LFI dénonçait des propos tenus le 30 mai 2018 sur BFMTV, dans les quels le rapporteur parlait de « trois irrégularités : il y en a une d’ordre fiscal, il y en a une contraire à la législation sur les associations et une troisième pénale. »
Le terme « irrégularité » au coeur des débats
Pour le tribunal, les propos de Jean-Guy de
Chalvron sont uniquement relatifs à son travail « comme contrôleur des comptes ». Dès lors, l’évocation par ce dernier d’ «irrégularités » n’est « pas contraire à l’honneur et à la considération de Jean-Luc Mélenchon, à qui il n’est imputé ainsi aucun manquement à la loi ni aucun comportement réprouvé par la morale commune », selon la décision.
« M. de Chalvron ne faisait qu’expliquer son travail sans porter atteinte à l’honneur de M. Mélenchon », s’est félicité l’avocat du contrôleur.
Une décision « très criticable »
Mais pour celui du leader de la LFI, « cette décision est très critiquable, car parler d’ “irrégularités” renvoyait ici directement à des accusations d’infractions pénales, ce qui est diffamatoire, comme l’avait pourtant relevé le parquet. »