Jaunes ou rouges, les Marseillais collectionnent les cartons
Au classement des avertissements et expulsions : Marseille est leader détaché. Son total : 85 cartons jaunes et 10 cartons rouges en 32 matchs.
Du jaune à foison, du rouge à gogo : une avalanche de cartons s’est abattue cette saison sur Marseille et les suspensions qui vont avec ont été un problème récurrent pour les entraîneurs du club, à l’image de Jorge Sampaoli, privé d’Alvaro et Caleta-Car aujourd’hui contre Lorient.
« On est l’équipe la plus cartonnée du championnat. C’est le cas avec moi et c’était déjà le cas sans moi, avant », avait déploré André VillasBoas au mois de décembre. Et c’est toujours un peu le cas depuis le départ du technicien portugais.
Des chiffres fous
En cinq matches disputés depuis l’arrivée de Jorge Sampaoli, l’OM a en effet récolté dix avertissements et une exclusion pour arriver à l’étourdissant total de 85 cartons jaunes et dix cartons rouges en 32 matches de Ligue 1. Personne n’a pris autant de rouges, personne n’a pris autant de jaunes, et le club provençal est logiquement dernier, et de très loin, au classement du fair-play.
Au mois de décembre, après avoir fait appel en vain contre le carton rouge reçu par Pape Gueye à Rennes, l’OM avait diffusé sur les réseaux sociaux une série de graphiques censés montrer que le club était non seulement plus sanctionné que les autres, mais surtout plus sévèrement arbitré, avec une proportion de cartons par fautes plus important que la moyenne. Mais la tendance ne s’est pas inversée et le casier des Marseillais, défenseurs notamment, s’est encore alourdi, avec notamment 12 avertissements en 27 matches pour Alvaro, quatre jaunes et un rouge en 15 matches pour Balerdi ou huit avertissements et une exclusion, la semaine dernière à Montpellier, pour Caleta-Car.
« On le sait, ça n’aide pas l’équipe. On doit améliorer ça. On doit mieux comprendre le match, être moins nerveux. C’est un axe de progression parce que c’est négatif », a reconnu Balerdi, interrogé sur le sujet en conférence de presse.
« Je fais attention, j’en suis à cinq matches sans avertissement. Il faut s’adapter mais la règle des trois cartons jaunes est un peu compliquée pour les défenseurs», a ajouté l’Argentin qui sera, contre Lorient, le seul défenseur central titulaire à disposition de Sampaoli.
Règle contestée
Cette règle des trois avertissements en 10 matches valant suspension avait déjà été pointée en décembre par Alvaro Gonzalez, habitué au système espagnol, où la suspension ne tombe qu’au 5e avertissement.
« On joue comme les autres, pas particulièrement dur. Mais la Ligue 1 est difficile avec ce système. C’est compliqué d’éviter un duel. Trois jaunes, pour un défenseur c’est peu et la L1 est plus physique », avait alors estimé le défenseur central marseillais.
Mais le changement de règlement n’est pas à l’ordre du jour et l’arrière-garde marseillaise se retrouve dépeuplée à l’heure d’affronter Lorient, Alvaro et CaletaCar étant suspendus. Sampaoli se creuse la tête, avec Balerdi et Perrin comme seuls arrières centraux de métier, la possibilité de faire redescendre Kamara d’un cran ou celle de repasser à une défense à quatre. Pour autant, le technicien argentin n’a pas voulu trouver d’excuses à Caleta-Car, exclu à Montpellier pour une faute grossière et inutile. « Ne plus l’avoir à cause d’une faute individuelle ne nous aide pas. Il ne doit pas se laisser distraire, il ne doit pas risquer de quitter le terrain », a expliqué le coach marseillais. « Nous, nous essayons de faire passer un message de jeu. Si on voit autre chose sur le terrain, alors il y a une contradiction. »