Var-Matin (Grand Toulon)

La gestion de l’effectif à la loupe

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Dans cette saison si particuliè­re, le RCT n’est pas épargné par les blessures. Ces derniers mois, l’infirmerie a souvent été pleine et, de fait, l’effectif s’est retrouvé amoindri. Certains ont pu y voir un manque d’anticipati­on de l’organigram­me toulonnais. Patrice Collazo décrypte la gestion de l’effectif en trois points.

➠ Des aléas « difficiles à prévoir »

« On peut toujours commenter l’effectif mais quand on a une cascade de blessures, c’est compliqué. Nous ne sommes pas les seuls, d’autres clubs y sont confrontés. Mais quand vous faites un entraîneme­nt sans contact et qu’Eben (Etzebeth) se fracture un doigt… Ce n’est pas la faute du préparateu­r physique, du joueur ou de l’entraîneur. Ce sont des aléas, des choses que l’on ne peut ni maîtriser ni anticiper. Tout le monde voudrait que l’on se blinde avec cinq ou six joueurs à chaque poste, mais cela n’existe pas. Nous avons eu des blessures de longue durée, nous avons “rentré” des joueurs supplément­aires. Le nombre d’internatio­naux était difficile à anticiper, tout comme les contrainte­s de Beka Gigashvili, qui part en Géorgie et se retrouve bloqué. Les réglements évoluent à chaque fois, tout cela pouvait difficilem­ent se prévoir. »

➠ Un joker en deuxième ligne ?

Avec Brian Alainu’Uese (cheville), Eben Etzebeth (doigt) et Matthias Halagahu (épaule) sur le flanc, la deuxième ligne est en souffrance. Quid alors d’un joker ? « Nous recherchon­s activement à ce poste. Mais le marché est très particulie­r. Aujourd’hui, les championna­ts sont en cours dans tous les pays, que ce soit en Afrique du Sud, au Japon ou en Nouvelle-Zélande. Il ne faut pas faire un choix par défaut. Un joueur qui n’a pas de contrat actuelleme­nt ne va peut-être pas apporter de plus-value. Aujourd’hui, il n’y a pas de deuxième ligne sur le marché .»

➠ Des joueurs à relancer ?

Certains joueurs n’ont pas donné entière satisfacti­on et semblent ne plus entrer dans les plans du staff. « Dans un effectif de quarante, il est difficile d’avoir tout le monde à son meilleur. Il y a toujours des joueurs en deçà de leur niveau en début de saison, puis des blessures, d’autres que l’on n’attend pas et qui explosent… Désormais, ce qui est certain, c’est que nous allons fonctionne­r avec un groupe un peu plus restreint. Il y a certes le risque de solliciter toujours les mêmes joueurs, mais on gagne aussi en cohésion afin de créer l’état d’esprit nécessaire pour les matches éliminatoi­res. Au bout de dix mois, nous avons un groupe défini en tête. Après, s’il y a des blessures, nous sommes comme tout le monde, nous trouverons des solutions. Le plus important est d’avoir des joueurs compétitif­s sur l’aspect mental et rugby. Après, certains sont peut-être en demi-teinte depuis le début de la saison, mais à un moment il peut y avoir une prise de conscience et ils peuvent apporter une plus-value. »

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La blessure d’Alainu’Uese à Lyon, en plus des absences d’Etzebeth et Halagahu, poussent le club à chercher un joker.

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