Var-Matin (Grand Toulon)

L’ami Robert Tero nous a quittés

- PH. B.

« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de Robert Torterolo, connu par la presse et les Toulonnais sous le nom de Robert Tero, son nom de plume. Tant de souvenirs heureux me reviennent en mémoire à l’évocation de son nom… Nous avons partagé ensemble tellement de moments forts et plus particuliè­rement autour de notre passion commune, le RCT ! Nous avons vibré ensemble, nous avons hurlé ensemble, nous avons chanté ensemble. Il connaissai­t l’histoire du club par coeur et il savait en parler mieux que quiconque... Au-delà de l’homme public, Robert était un homme de coeur, gentil et fidèle. C’était un homme passionné, engagé, attachant. C’était mon ami et sa disparitio­n me peine profondéme­nt. » L’hommage vient directemen­t du coeur d’Hubert Falco, touché comme de nombreux Toulonnais par la disparitio­n, cette semaine, de Robert Tero.

La mémoire du RCT

Né place Louis-Blanc voilà plus de 95 ans, Robert Tero a tout connu du RCT, jusqu’à en devenir la mémoire, l’historien qu’il fallait consulter pour se remémorer la petite et la grande histoire du club, son club. Car l’ami Robert ne s’est jamais levé de Toulon. Fils d’un dirigeant du club, le jeune Robert Torterolo a même porté le maillot à 16 ans. Entre deux bombes américaine­s, en 1943-44, il a joué à l’ouverture en « première » aux côtés des Bonnus, Prin Clary, Baillette et compagnie…

Mais c’est plus tard qu’il va se faire vraiment connaître, en tant que journalist­e sportif de « République » qu’il intègre dès 1952. Titularisé en 1958, Robert suit alors le RCT de près, et ne le lâchera jamais. Une fois sa mission d’informatio­n achevée, en 1982, il aurait pu consacrer tout son temps au vélo, son autre passion. Mais pas question de renoncer au RCT dont il continuait de consigner tous les exploits sur des cahiers d’écoliers. C’est donc tout naturellem­ent qu’il a intégré le comité directeur du club en suivant pour prolonger son plaisir avec la horde de

Daniel Herrero, puis les minots champions de France en 1992. À 80 balais, en 2006, Robert ne manquait encore aucun match à Mayol et il s’est régalé jusqu’au bout des années Boudjellal. C’est Jean-Claude Ballatore qui lui a alors tendu la main pour l’amener au stade, et le ramener chez lui, rue Peiresc à Toulon où l’attendait son épouse Micheline, jusqu’en 2018. Mais ces dernières années, il avait dû renoncer à se déplacer, trop diminué... En espérant qu’il va pouvoir encore refaire, là-haut, de nombreux matches, avec ses collègues journalist­es disparus avant lui (Raymond Bonavita, Gérard Borda et Jean-Michel Martinetti), Var matin adresse ses plus sincères condoléanc­es à sa famille et à ses proches...

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(Photo Luc Boutria) Robert Tero, près d’un siècle de passion en rouge et noir...

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