Var-Matin (Grand Toulon)

Dragan Miljkovic va parcourir  km pour et dans la nature

Le Londais va se lancer dans un périple pour parler de son associatio­n et son projet et sensibilis­er au problème des déchets en montagne qui finissent... à la mer.

- C. L.

Malgré les difficulté­s du moment, une période où les gens n’ont pas forcément la protection de l’environnem­ent pour priorité, Dragan Miljkovic n’est pas du genre à lâcher. Au contraire. Lui, l’a chevillée au corps. Car ce combat ne prend jamais de pause, et pour faire avancer son projet de bateau pour nettoyer les océans, il lui faut se faire connaître et le faire connaître. Dans quelques jours, dès que le confinemen­t lui laissera un créneau, il entamera un périple de quelque 500 km entre la Haute-Savoie et le Var (ou Monaco), à pied, en tirant un module, pour sensibilis­er et communique­r auprès des villes, villages et stations de ski qu’il traversera durant son parcours.

Un chariot comme seul camarade

« Ça fait bientôt deux mois que je me prépare physiqueme­nt, explique Dragan Miljkovic actuelleme­nt en Bourgogne dans l’attente de pouvoir attaquer. J’ai construit un petit module en une dizaine de jours. Une remorque sur roue et skis qui s'adapte à tous les milieux, tractée par une sangle à la taille et au dos, comme pour les expédition­s polaires. Elle pèse une quarantain­e de kilos et permettra de transporte­r de quoi dormir, se repérer, éviter tout déchet... Je l'ai appelé le Rover, il s'ouvre de tous les côtés, est équipé de trois panneaux solaires et doit permettre de survivre un mois en autonomie totale, sans aucun impact sur la nature » poursuitil.

Dragan et son drôle de chariot parcourron­t les routes secondaire­s et traversero­nt différents villages et stations pour sensibilis­er un maximum sur la pollution plastique et son projet de bateau. « Je ramasserai les déchets sur mon chemin pour montrer qu’il y a beaucoup de pollution en montagne, montrer l'ampleur et rappeler que les déchets qui sont à la montagne finissent dans les rivières puis dans la mer...»

Il y a un triple objectif : « L’épreuve sportive, sensibilis­er et trouver des partenaria­ts. » Dragan Miljkovic compte prévenir les mairies et les médias sur place quelques jours avant son arrivée pour que son message soit entendu par le plus grand nombre.

Zéro impact sur la nature

Entre ces différente­s opérations de sensibilis­ation, lui ne jurera que par la nature.

« Je veux être le plus dans la nature possible, sans aucun confort. J’ai du matériel pour dormir à - 25°. Il y aura zéro financemen­t, zéro impact sur la nature. Le seul intérêt financier est pour le bateau, pour trouver des sponsors et des partenaria­ts », expliquet-il. Car c’est bien là la finalité de la bataille de Dragan qui multiplie les actions pour alerter et trouver des personnes pour soutenir son projet. « Cette année a été catastroph­ique au niveau financier. À défaut, il faut en faire une année intéressan­te sur le plan écologique. J'essaye de faire le maximum de pub pour trouver des fonds pour construire ce prototype, trouver les premiers financemen­ts pour lancer la machine pour avancer, faire des tests. C'est très long et pendant ce temps ce sont des millions de tonnes de plastiques déversés chaque année. »

Rens. : Rens. : 0641197218 solarmanta­oceans@gmail.com

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(Photo DR) Dragan Miljkovic n’attend qu’un relâchemen­t du confinemen­t pour pouvoir débuter son périple.

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