OEnotourisme, quand les domaines se démènent
La définition de l’oenotourisme évolue en fonction de l’identité des acteurs viticoles qui l’adoptent. Aux Trophées Terre de vins, quatre domaines à Draguignan, Taradeau, Les Arcs et Lorgues en proposent une.
Depuis les années quatre-vingt, de plus en plus de domaines viticoles s’engagent dans une démarche touristique. Chambre d’hôte, restauration ou exposition d’art. Ils se réinventent autour de l’appellation « oenotourisme » pour attirer les curieux sur leurs terres. « Plus récemment, c’était même une manière de rebondir face à la crise sanitaire, explique Mathilde Medeville, chef de projets pour le magazine Terre de vins. « Ainsi, ces domaines ontils pu profiter, l’année dernière, des vacances estivales durant lesquelles les Français sont restés dans l’hexagone à redécouvrir leur patrimoine et art de vivre. »
Aujourd’hui, l’oenotourisme est une manne économique non négligeable. «Etilyaun réel effort pour offrir une expérience inoubliable au milieu des vignes. On sent que cela fait désormais partie de la vie des domaines », ajoute Mathilde Medeville.
Et un tel effort mérite une belle récompense ! Depuis trois ans, Terre de vins organise les Trophées de l’oenotourisme.
« Cette année, 320 domaines, coopératives et autres structures viticoles se disputent neuf médailles d’or, soit l’occasion de concourir dans neuf catégories. » Sur quatorze régions répertoriées « viticoles », douze ont pris part au concours. « On ne s’attendait pas à ce qu’il y en ait autant et d’une telle diversité »,
confie la référente du projet, en partenariat avec le pôle oenotourisme d’Atout France. Les trois régions les plus représentées sont le Bordelais, le Languedoc... et la région Paca ! « Rien qu’en Dracénie, cinq domaines figurent dans le top 100 des finalistes ! »
L’an dernier, le domaine du Dragon, à Draguignan, a été médaillé dans la catégorie « Le vignoble en famille ». Alors, le Château de la Martinette, le Château de Berne, le hâteau Rasque, le Château SaintEsprit et la Maison des vins côtes de Provence ont pris la relève afin de promouvoir leurs installations touristiques. « Une chose est sûre, ils sont fiers de ce qu’ils ont réussi à mettre en place », souligne Mathilde Medeville.
Le secteur développe ses capacités oenotouristiques avec entrain, en l’attente du palmarès le 3 juin à la Cité du vin de Bordeaux.
■ Retrouvez, lundi prochain, un nouveau dossier consacré à l’oenotourisme.
Une manière de rebondir face à la crise”