Foires annulées, il reste la vente internet
Vous voulez faire vos semis vousmême ? Vous êtes à la bonne adresse. Tomate, haricot, salade, radis, poivron, aubergine, betterave, carotte, poireau, fenouil, fève, fraise, maïs, chou, basilic, bourrache, camomille, cosmos, calendula, etc.
Amélie Pierron propose une gamme de 120 variétés, locales et reproductibles, qu’elle vend aux particuliers. « Je vais sur les foires aux plants. Celles-ci étant annulées à cause de l’épidémie pour la deuxième année consécutive, j’ai trouvé d’autres formes de commercialisation :dans certaines pépinières, dans les magasins bio et les magasins de producteurs. J’ai créé un site internet qui me permet
(1) de toucher une clientèle un peu plus éloignée aussi ».
Elle choisit des variétés anciennes qu’elle teste, et précise pourquoi : « L’essor des variétés modernes produites en laboratoire, variétés hybride F1 et génétiquement modifiées, engendre la perte des variétés traditionnelles et régionales, qui, elles, étaient adaptées au jardinage naturel, rappelle la semencière. Traditionnellement, elles étaient cultivées sur plusieurs générations dans les mêmes conditions. Les plantes étaient bien adaptées au sol et au climat local : elles étaient acclimatées ».
Silence, ça pousse
Pour accélérer et stabiliser ce phénomène, les plantes sont sélectionnées via différents critères : résistance à la sécheresse ou à l’excès d’humidité, aux maladies, productivité, qualités gustatives, conservation, etc.
Son objectif, à terme, « est d’adapter les graines produites au sol varois argilo-calcaire tassant, et à son climat particulièrement sec et chaud durant l’été, tout en gardant une bonne productivité ».