Var-Matin (Grand Toulon)

L’hôtel  étoiles des Pesquiers dévoilé

Attaqué par certains, soutenu par beaucoup d’autres, le projet d’hôtellerie de luxe à l’entrée de la Capte continue de faire débat. Le chef restaurate­ur joue la transparen­ce.

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Le bout du tunnel n’est plus très loin dans le dossier du hameau des Pesquiers, ancienne cité ouvrière du salin des Pesquiers construit lors de la création de la société des pêcheries et salins d’Hyères en 1848. Après presque huit années de batailles administra­tives, d’études, de dossiers à déposer, compléter, redéposer, le projet de Stéphane Lelièvre - président des Maisons Lelièvre, à la tête de différents établissem­ents varois (Les Pins Penchés à Toulon, Le Robinson à Hyères, le Grand Hôtel des Sablettes à la Seyne) - est tout proche de voir le jour. Dans un an, l’écolodge 5* porté par celui qui se considère comme « cuisinier, artisan, aubergiste » pourrait accueillir ses premiers clients une fois les derniers petits obstacles qui lui barrent levés (voir ci-dessous). « Je veux aider, justifie celui qui rêve d’offrir à son établissem­ent des Sablettes « un petit frère » un peu plus à l’est. Quand je vois quelque chose qui ne va pas j’essaye de m’en mêler. Le hameau, c’est l’histoire des Pesquiers. Enfant, j’allais à la plage tous les week-ends à la Capte, ça résonne en moi. » Autant dire que la vision de ce hameau partant en ruine l’a, comme beaucoup d’autres, fait réfléchir. « On est une famille de locaux qui fait les choses avec l’amour de la région, une famille avec du vrai argent. On fait des crédits, on les rembourse, ce n’est pas de ‘‘l’argent financier’’, c’est de la vraie vie, de la vraie économie », précise-t-il avant de répondre à ceux qui l’accusent de détruire l’esprit des lieux. « Je veux bien qu’on me parle de préservati­on mais actuelleme­nt on préserve quoi ? »

Dans l’opération Grand site

« Le règlement de l’Opération grand site (OGS) oblige à la constructi­on d’une résidence hôtelière, ça fait partie du cahier des charges, insiste le restaurate­ur. Je veux que cet hôtel soit un diamant. On ne coupe rien, on ne plante rien, on ne touche rien. Ici la nature est chez elle… C’est ça qui fera que cet hôtel sera un diamant. C’est l’hôtellerie du XXIe siècle. »

« Chaque animal, herbe, insecte, qui fréquente les lieux a été répertorié. Tout a été épluché au millimètre par des cabinets d’écologues. Quand on va rénover on a défini plein de zones pour pouvoir intervenir et entreposer le materiel, il sera interdit de marcher sur les autres. Dès qu’on va toucher à un végétal il y aura une palette végétale à faire valider. On ne choisira pas ce qu’on peut planter. Tout est imposé. On a obligation de remettre à l’état originel avec les photos d’époque », souligne Stéphane Lelièvre.

Image et fierté

Face au manque d’hôtellerie haut de gamme sur la commune Stéphane Lelièvre assume son choix de proposer un hôtel de luxe non accessible à toutes les bourses et un restaurant réservé aux clients. « Le tourisme ça

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(Photos DR) Le projet a pour objectif de réhabilite­r les bâtiments du hameau actuelleme­nt en ruine (en haut) sans toucher aux murs pour proposer un hôtel haut de gamme (en bas).

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