Un hôtel haut de gamme Curio Collection by Hilton...
Comme son « grand frère » des Sablettes, à La Seyne, l’écolodge des Pesquiers sera estampillé « hôtel Hilton Curio ». Du très haut de gamme donc, dont le secteur est dépourvu. « C’est un projet, essentiel, fondamental pour la ville, qui sauve le patrimoine, qui satisfait les Captois, a souligné le maire Jean-Pierre Giran après avoir insisté sur le fait que lui et ses équipes « ont travaillé durant 5 ans dessus. Il est capital pour notre commune. » Un sentiment partagé par Stéphane Lelièvre qui dénonce « la désinformation de certaines personnes médisantes et qui se cachent derrière des valeurs universelles - l’écologie, la lutte des classes - pour empêcher les autres d’avancer. » Face aux critiques, il réplique et explique. « On va faire un hôtel de 50 chambres de 35m2, toutes dans la même veine, avec une unité autour du bois flotté, des matériaux nobles. Ce n’est pas beaucoup, on aurait pu faire plus, mais c’est pas ce que je veux. Je veux faire du très bon travail et rendre les gens heureux. On n’en rajoute pas 1m2 de construction. Le permis de construire conclu d’ailleurs à 76m2.» L’état originel des lieux devra être conservé et les murs et façades ne seront pas touchés (excepté l a rénovation obligatoire). « L’intérieur sera cassé par le haut avec reprise et consolidation des fondations, des façades. »
Piscine intérieure, lavoir réhabilité
Par ailleurs, une piscine intérieure avec hammam et jacuzzi verra le jour dans le bâtiment des douanes tandis qu’un spa avec trois cabines sera construit dans le bâtiment de l’horloge où l’on retrouvera également le restaurant et « trois salles de réunion de 15 à 20 personnes pour créer de l’activité en hiver. » Le lavoir « sera réhabilité complètement et tous les étés des lavandières y laveront les éponges de l’hôtel. » L’ancien potager sera également refait et permettra de produire fruits et légumes qui « serviront au restaurant de l’hôtel. » Une promenade au bord du canal pour accéder à la mer est prévue et l’accès à la chapelle et à la place publique « sera préservé. On ouvrira les lieux le dimanche de 7 h à 21h. La cloche sonnera, la messe aura lieu en intérieur ou dehors comme cela se fait actuellement, c’est la vie, c’est l’esprit de l’endroit. Rien ne changera » assure Stéphane Lelièvre qui rappelle « qu’aucun arbre ne sera coupé, c’est un site classé. »
Quant au problème de stationnement - 18 places prévues sur site - mis en avant par les sceptiques, là aussi, il est sûr de son coup. « On a 50 chambres, même si l’hôtel est complet ça fera 100 personnes, mais on mise sur 60 % d’occupation, soit 30 chambres. On sait qu’au moins la moitié des personnes qui viennent dans ces hôtels arrivent en taxi. Ce qui fera maximum 15 voitures. Et, s’il y en a plus, les voituriers feront leur travail » précise-t-il. Une convention a d’ores et déjà été signée avec TPM pour une mise à disposition de places sur un parking situé sur la presqu’île, et Stéphane Lelièvre est en contact avec la société hippique qui gère l’hippodrome « pour louer 50 à 60 places à l’année pour le personnel et la clientèle en cas de nécessité ». Enfin il rappelle que la pinède qui jouxte le hameau ne fait pas partie du projet. « Une demande nous a été faite pour que la gestion de cette pinède soit assurée par l’hôtel » explique Stéphane Lelièvre, mais aucune décision n’a pour le moment été actée en ce sens.