Disparition de l’artisan menuisier Ludovic Joulian
Il était depuis des décennies l’une des figures de l’artisanat dans la cité des palmiers et en particulier du travail du bois. L’artisan menuisier Ludovic Joulian s’est éteint dans la nuit de jeudi à vendredi « après une rude journée de travail ». Alors qu’il devait fêter ses 90 ans le mois prochain, il travaillait inlassablement dans son atelier et avait encore accepté cette semaine un chantier de menuiserie.
Il se préparait cependant à passer la main à la rentrée à sa fille Sophie, restauratrice de meubles (Au poirier noirci). Le second enfant de son union avec Josette, Frédéric, a lui suivi la voie de la recherche et de l’enseignement.
Fils d’un exploitant agricole aux Loubes, Ludovic Joulian exerçait comme menuisier depuis 1947. Au plus fort de son activité, dans les années 60-70, la menuiserie Joulian employait une demi-douzaine d’ouvriers. Intervenant dans toute la région, Ludovic Joulian avait notamment restauré à Giens la bibliothèque de l’écrivain Saint-John Perse, la boiserie de l’hôtel les Glycines à Porquerolles, le Manoir à Port-Cros, ou encore refait aux Vieux Salins d’Hyères la roue et la martelière de l’exploitation de sel, toujours visibles. « La création, c’est ce que je préfère. Je me fais plaisir en travaillant. Et du travail, il y en a ! », confiait-il à Var-matin en janvier 2020.
Passionné, il transmettra son amour du bois à des générations d’élèves au centre d’apprentissage Métropole (nom d’un ancien grand hôtel, place Clemenceau), puis au centre de formation professionnelle d’Hyères à la Blocarde (actuelle école SaintExupéry).
Il avait reçu la médaille de la ville des mains de Léopold Ritondale en 2002. La cérémonie religieuse aura lieu lundi en l’église Saint-Louis à 14 h suivie de l’inhumation au cimetière de la Ritorte. La famille reçoit aujourd’hui et demain au funérarium à partir de 10 heures. Var-matin présente ses condoléances à son épouse et ses enfants ainsi qu’à ses proches.