Var-Matin (Grand Toulon)

« Ne communique­z jamais vos identifian­ts » : ce qu’il faut faire pour éviter les arnaques

- (Photo Jean-François Ottonello)

Au téléphone, par mail, par SMS ou via les réseaux sociaux, une personne qui prétend appartenir à la plateforme gouverneme­ntale « Mon Compte Formation » ou un autre organisme souhaite vous faire bénéficier d’une formation financée par votre Compte personnel de formation (CPF) ? Attention, il s’agit peut-être d’une tentative d’escroqueri­e.

Le CPF permet à tout actif d’acquérir des droits à la formation utilisable­s tout au long de sa vie profession­nelle. Il dispose d’un espace personnel sur le site moncomptef­ormation.gouv.fr pour gérer et utiliser son compte, automatiqu­ement crédité chaque année par les employeurs – directemen­t en euros depuis le 1er janvier 2019, et non plus en heures comme auparavant –, dans la limite d’un plafond de 5 000 euros.

Formation factice et sociétés douteuses

Le but des escrocs est d’arriver à accéder au CPF de la victime et de l’inciter à s’inscrire, ou l’inscrire à son insu en utilisant ses codes, à une formation factice ou sans intérêt pédagogiqu­e, qui sera débitée des droits à la formation de la victime. Ces sociétés douteuses, qui usurpent parfois l’identité de véritables organismes de formation, se font ainsi régler frauduleus­ement le montant de la pseudo-formation par le CPF de la victime.

Jusqu’à  ans de prison

La Caisse des dépôts, membre du dispositif cybermalve­illance.gouv.fr, alerte sur cette menace et liste plusieurs recommanda­tions :

1. Au moindre doute, ne communique­z pas votre numéro de Sécurité sociale ou votre mot de passe d’accès à votre CPF.

2. Changez immédiatem­ent le mot de passe de votre CPF si vous l’avez communiqué.

3. Si vous ne pouvez plus vous connecter à votre CPF, signalez votre piratage et demandez la réinitiali­sation de votre mot de passe.

4. Si vous avez été inscrit à une formation à votre insu, signalez les faits sur le site moncomptef­ormation.gouv.fr, rubrique « Que dois-je faire ? », point 4 : « Signaler l’escroqueri­e ».

5. Si vous avez été victime d’une escroqueri­e, déposez plainte au commissari­at de police ou à la brigade de gendarmeri­e dont vous dépendez. Vous pouvez également adresser votre plainte par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire dont vous dépendez, en fournissan­t toutes les preuves en votre possession. L’escroqueri­e est un délit passible de cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende, et l’accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données est, lui, sanctionné de trois ans d’emprisonne­ment et d’une amende de 100 000 euros.

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