« Ne communiquez jamais vos identifiants » : ce qu’il faut faire pour éviter les arnaques
Au téléphone, par mail, par SMS ou via les réseaux sociaux, une personne qui prétend appartenir à la plateforme gouvernementale « Mon Compte Formation » ou un autre organisme souhaite vous faire bénéficier d’une formation financée par votre Compte personnel de formation (CPF) ? Attention, il s’agit peut-être d’une tentative d’escroquerie.
Le CPF permet à tout actif d’acquérir des droits à la formation utilisables tout au long de sa vie professionnelle. Il dispose d’un espace personnel sur le site moncompteformation.gouv.fr pour gérer et utiliser son compte, automatiquement crédité chaque année par les employeurs – directement en euros depuis le 1er janvier 2019, et non plus en heures comme auparavant –, dans la limite d’un plafond de 5 000 euros.
Formation factice et sociétés douteuses
Le but des escrocs est d’arriver à accéder au CPF de la victime et de l’inciter à s’inscrire, ou l’inscrire à son insu en utilisant ses codes, à une formation factice ou sans intérêt pédagogique, qui sera débitée des droits à la formation de la victime. Ces sociétés douteuses, qui usurpent parfois l’identité de véritables organismes de formation, se font ainsi régler frauduleusement le montant de la pseudo-formation par le CPF de la victime.
Jusqu’à ans de prison
La Caisse des dépôts, membre du dispositif cybermalveillance.gouv.fr, alerte sur cette menace et liste plusieurs recommandations :
1. Au moindre doute, ne communiquez pas votre numéro de Sécurité sociale ou votre mot de passe d’accès à votre CPF.
2. Changez immédiatement le mot de passe de votre CPF si vous l’avez communiqué.
3. Si vous ne pouvez plus vous connecter à votre CPF, signalez votre piratage et demandez la réinitialisation de votre mot de passe.
4. Si vous avez été inscrit à une formation à votre insu, signalez les faits sur le site moncompteformation.gouv.fr, rubrique « Que dois-je faire ? », point 4 : « Signaler l’escroquerie ».
5. Si vous avez été victime d’une escroquerie, déposez plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont vous dépendez. Vous pouvez également adresser votre plainte par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire dont vous dépendez, en fournissant toutes les preuves en votre possession. L’escroquerie est un délit passible de cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende, et l’accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données est, lui, sanctionné de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 euros.