Un élu RN poursuivi pour diffamation par Herrou
Cédric Herrou, le militant de la vallée de la Roya, symbole de l’aide aux migrants de la frontière franco-italienne, s’est félicité sur les réseaux sociaux de la mise en examen d’un élu du Rassemblement national de Saint-André-de-la-Roche, dans les Alpes-Maritimes, « pour l’avoir diffamé » .Ce conseiller municipal, Sébastien Garofolo, qui vient de glisser de Marine Le Pen à Eric Zemmour, avait twitté trois jours après l’attentat de la basilique Notre Dame, il y a presque un an : «Le terroriste de Nice est un migrant tunisien arrivé par Lampedusa puis par l’Italie et la vallée de la Roya. Silence radio du passeur de migrants Cédric Herrou, des ONG et des politiques complaisants : tous coupables ». Un tweet qui a disparu depuis...
« Pas trop de pub »
« C’est mon avocate qui s’occupe des dossiers au pénal pour la Licra qui se fait un plaisir de ne pas laisser passer ce genre de propos. Si ça ne tenait qu’à moi, il faudrait ne pas trop faire de la pub à ce genre d’individus », souffle l’oléiculteur de Breil qui ne rate en revanche jamais une occasion de s’occuper d’Éric Ciotti, « son meilleur ennemi ». Ils ont tous les deux un long passif judiciaire : plainte pour diffamation contre plainte pour injures. Et vice versa.
« Lorsque l’on dépose une plainte pour diffamation avec constitution de partie civile, la mise en examen est automatique », se moque Pierre-Vincent Lambert, l’avocat niçois de Sébastien Garofolo, mi-agacé, miamusé, par la fanfaronnade sur Twitter du militant de la Roya. Il précise laconiquement : «Je ne me prononcerai pas sur le fond du dossier, car des vices de procédures sont soulevés ». Pas mieux du côté du Twittos intéressé. Le néo-Zemmourien de Saint-André-dela-Roche bredouille : « C’est mon avocat qui s’en occupe ».