Var-Matin (Grand Toulon)

Steve Peironet veut faire grandir Hyères/Pierrefeu

Interview Le désormais ancien joueur profession­nel veut se mettre au service du club de ses débuts, avec l’aide de La Londe, pour le faire progresser financière­ment et sportiveme­nt.

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En décidant de mettre fin à sa carrière profession­nelle à Noël dernier, Steve Peironet a réservé un beau cadeau au Volley club Hyères/Pierrefeu (VCHP) de ses débuts : un rapprochem­ent avec La Londe, où le natif d’Hyères (37 ans aujourd’hui) a également grandi, afin de porter un ambitieux projet pour le club de ses débuts. Avec cette future entente actée dès le mois de janvier, dont il deviendra le manager, le désormais ancien joueur de Nantes/Rezé (Ligue A) est décidé à rendre ce qu’il a reçu du volley, lui le footballeu­r en herbe au Hyères FC qu’il n’a quitté pour le VCHP qu’à l’âge de 16 ans et demi : « Je n’avais pas du tout l’idée de jouer au volley quand j’étais jeune »... et encore moins d’enchaîner 17 saisons profession­nelles (1), dont 14 au sein de l’élite nationale ! Perspectiv­es mais aussi bilan avec l’heureux papa de Giulan (8 ans) et Giune (18 mois).

Pourquoi avez-vous pris la décision de mettre un terme à votre carrière ?

Parce qu’il est temps : je n’en peux plus. J’ai fait le tour de la question, je prends de moins en moins de plaisir.

À mon poste de libero, il est possible de jouer jusqu’à 40 ans : j’aurais donc pu faire encore trois années et j’ai d’ailleurs eu plusieurs propositio­ns mais je ne voulais pas faire la saison de trop.

Quel bilan dressez-vous de votre carrière ?

J’ai fait beaucoup plus que ce que je pensais au départ ! Il y a eu des saisons compliquée­s, où je jouais le maintien, mais j’ai la satisfacti­on de n’avoir jamais connu la relégation. J’ai fait toutes les saisons complètes à l’exception d’une, quand j’ai eu la seule blessure de ma carrière, à une épaule, il y a deux ans. Et j’ai été élu plusieurs fois meilleur réceptionn­eur du championna­t, j’ai joué la Ligue des champions, j’ai remporté la médaille de bronze aux Jeux méditerran­éens en 2013 avec l’équipe de France A’...

Ne regrettez-vous pas d’être resté aux portes de l’équipe de France A ?

Non car, à mon poste, il y a toujours eu les meilleurs du monde : Hubert Henno, qui est désormais mon entraîneur à Nantes/Rezé, Jean-François Exiga et Genia Grebenikov. Il n’y avait pas photo !

Ma seule frustratio­n est la finale de Coupe de France perdue avec Beauvais en 2015...

Vous avez beaucoup voyagé en France mais vous n’avez pas tenté l’aventure à l’étranger... J’ai eu des propositio­ns, notamment pour aller en Allemagne, mais j’ai préféré rester en France pour privilégie­r ma vie de famille.

Comment avez-vous préparé votre fin de carrière ?

J’ai mis un pied dans l’immobilier il y a quatre ans et j’y ai pris goût. Je suis désormais manager d’un réseau de mandataire­s et, quand j’y suis entré, j’avais posé une option pour prendre la concession du Var.

Vous allez revenir dans le départemen­t et dans le club de vos débuts, pour lequel vous avez un ambitieux projet...

Le VC Hyères/Pierrefeu a toujours été très bien structuré, très bien géré. Mais j’ai envie de voir plus haut que la Nationale 2 (où évoluent les équipes fanions féminine et masculine, NDLR) pour lui. Je reviens afin de créer un business club, de faire venir un maximum de partenaire­s. Et je voulais intégrer La Londe pour bénéficier d’une infrastruc­ture comme le gymnase François de Leusse (2), pour avoir plus de licenciés, plus de partenaire­s.

Quels seront les objectifs ?

Le but est que le club grandisse et donc de déjà lui donner les bonnes bases : avoir plus de moyens financiers. Ensuite, sportiveme­nt, nous sommes ambitieux pour toutes les équipes mais l’objectif premier est de monter en N1 masculine... rapidement. L’équipe garçons doit être la locomotive du club et sera très compétitiv­e dès la saison prochaine avec la venue de trois ou quatre joueurs que je connais, des jeunes intéressés par le projet, pas des mercenaire­s ! Quand nous serons en N1, nous verrons si nous aurons les moyens d’aller plus haut...

Vous allez devenir manager du club mais vous pourriez donner un coup de main comme entraîneur ou joueur...

Je pourrais jouer mais je préfère développer le libero actuel. Je participer­ai aux entraîneme­nts avec le coach Fabrice Pêcheur mais je n’ai pas mes diplômes et, si j’avais voulu entraîner, j’aurais accepté une des offres que j’ai reçues de Ligue A. Non, mon envie, c’est d’être manager. Et de construire.

PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN HÉNOT shenot@nicematin.fr

1. Alès (2005-06), Narbonne (2006-07), Avignon (2007-09), Chaumont (2009-2011), Ajaccio (201114), Beauvais (2014-15), Montpellie­r (2015-16), Sète (2016-19), Poitiers (2019-20) et Nantes/Rezé cette saison.

2. Steve Peironet aimerait y organiser, en septembre, un match de gala entre Nantes/Rezé et une autre équipe de Ligue A puis une rencontre entre la prochaine entente Hyères/Pierrefeu/La Londe et une formation composée de joueurs de Ligue A, juste avant de présenter officielle­ment équipes et partenaire­s de la future entité.

L’assemblée du club aura lieu le 27 juin à 18 h 30 à l’Espace nautique et validera le nouveau nom du club, qui devrait Hyères/Pierrefeu/La Londe Volley.

AG :

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(Photo DR) Steve Peironet vit ses dernières heures de joueur à Nantes/Rezé avant de devenir manager de Hyères/Pierrefeu/La Londe.

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