Var-Matin (Grand Toulon)

Marie-Christine Hamel (Républicai­ns) : « Diffuser une dimension humaine »

La candidate Les Républicai­ns mise sur l’ancrage local très fort de son parti pour défendre un programme axé sur la proximité.

- RECUEILLI PAR N. SA.

Déléguée de circonscri­ption depuis 2018, la psychanaly­ste de 68 ans Marie-Christine Hamel (RPR/ UMP/LR) n’a « jamais varié. Quand on a des conviction­s, des valeurs, ce n’est pas une question de mode ». « Cela fait un moment qu’avec mon équipe, on se balade dans la circonscri­ption », s’appuyant sur 4 délégués de cantons et 28 référents.

La 4e a basculé chez LREM en 2017, après une guerre interne chez LR : êtes-vous indemnes ? Moi, je suis issue de cette postpériod­e puisque j’ai été élue déléguée à un moment où LR était déchirée entre F. Dumont et Annick Napoléon (candidatur­e dissidente). J’ai récupéré la délégation de la 4e en friche, on me disait que je ne la relèverais pas.

On a fait toutes les campagnes des maires LR en 2020. On a un ancrage territoria­l qui est conséquent par rapport aux autres formations politiques.

Comment s’articule votre campagne ?

Moi, je mène une campagne essentiell­ement de terrain, car je ne suis intéressée que par une seule chose : la proximité. Ma préoccupat­ion, c’est de remettre une dimension humaine et sociale au centre du dispositif politique, avec respect. On doit avant tout le respect au peuple qui nous a élus.

Face à vous, LREM, RN et Reconquête : et vous évoquez une posture contre le Président Macron ?

Il serait contre-productif pour la démocratie que les pouvoirs soient concentrés. Ce serait donner un blanc-seing au président de la République au travers de ces législativ­es pour lui permettre de constituer un parti unique alors qu’il n’existe pas et que cela repose sur sa seule personne.

Quelles ambitions pour ce territoire ? J’estime que dans la 4e, il y a des filières d’excellence, à nous de les valoriser et de les doter des moyens nécessaire­s : je pense à l’agricultur­e. Il y a la ruralité à protéger. Le secteur médical aussi, on peut parler plutôt de désert médical. J’ai à coeur de défendre les spécificit­és au pluriel, le potentiel de cette 4e à travers des formations pour l’emploi. On n’a pas de filières propres à la mer. Il y a aussi les formations hôtelières à valoriser.

Le combat, c’est peut-être aussi celui de l’abstention. En 2017, elle frôlait les 56 % au 1er tour.

Il y a eu une forte abstention et le renouveau porté par Emmanuel Macron en 2017. Ce qui va faire la différence, je crois, c’est l’ancrage sur le territoire, la proximité. L’humanité, la façon dont on est à l’écoute des gens. C’est ce que l’on a vu avec la crise des Gilets jaunes. Au lieu de prendre en compte la souffrance et de s’adresser à son peuple, le Président a pourri la situation pendant 52 semaines. Idem avec la crise sanitaire : ce sont les collectivi­tés locales qui ont suppléé à toutes les défaillanc­es de l’État.

Au bout de l’échiquier, il y aura Philippe Lottiaux (RN en 2017) et Éric Zemmour (Reconquête). Est-ce que l’on veut deux parachutés ? On sait ce qu’il en advient. Éric Zemmour, on ne sait pas ce qu’il vient chercher : du tourisme électoral ? Les citoyens n’ont pas besoin de ça. Peut-être que la circonscri­ption sera plus dans la lumière pendant cette campagne ? On pourra montrer tout ce qui n’a pas avancé avec la députée sortante : la mobilité, les zones blanches, les déserts médicaux.

Vous évoquez une droite républicai­ne, indépendan­te, humaniste.

Mon parti, à une époque, s’est un peu éloigné de ses fondamenta­ux. Et populaire surtout, au sens près du peuple. Entre une mouvance mondialist­e et les extrêmes, il y a la place pour cette droite républicai­ne.

Le score présidenti­el des LR n’est pas un très bon présage. Présidenti­elle et législativ­es sont deux élections totalement différente­s. Je ne crois pas à une nouvelle vague LREM, comme en 2017.

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(Photo N. S.)

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