« Le parrainage de mes ruches m’aide beaucoup »
Le chiffre sur le compteur de la plateforme augmente sans discontinuer. Hier, en fin de journée, il affichait plus 650 millions.
Mais de quoi ? De butineuses parrainées via la plateforme Un Toit pour les abeilles. Son ambition : rien de moins que la sauvegarde des abeilles et le développement de leurs colonies. Depuis sa création il y a dix ans, le réseau a rassemblé plus de 60 000 particuliers et 2 000 entreprises autour de la cause que constitue la protection des pollinisatrices.
« Chaque parrain reçoit dix pots de miel »
Parmi eux, ceux qui ont choisi de sponsoriser les ruches d’Yvon Torcat. Voilà huit ans que cet apiculteur basé à Hyères et dont les colonies sont installées dans le Var, mais aussi dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-Haute-Provence est inscrit sur Un Toit pour les abeilles. « Entre la diminution du nombre d’abeilles et celle des apiculteurs, ça nous aide beaucoup » , assure-t-il.
De quelle manière ? « Chaque parrain particulier verse 8 euros par mois (sur lesquels la plateforme prélève une commission, Ndlr), détaille le Hyérois. En échange, il reçoit dix pots de miel. »
La somme et la contrepartie sont plus importantes lorsque ce sont des entreprises qui mettent la main à la poche. Yvon Torcat reçoit ainsi des aides substantielles des hôtels Negresco ou West End à Nice. Des sommes clairement bienvenues. « Les problèmes qu’on rencontre aujourd’hui sont toujours plus nombreux : les frelons, les pesticides, la sécheresse… L’aide financière qu’apporte le parrainage me permet de payer les charges, d’entretenir les ruches et aussi de racheter des essaims. Parce que vous savez, chaque année, on perd 30 % de nos colonies : c’est énorme ! »
Son travail s’en trouve aussi facilité puisqu’il s’assure ainsi des débouchés pour la production de ses abeilles. « Ça m’évite de courir les marchés. »
«Jenefaisque du miel de lavande »
Le mois prochain il prendra tout de même la route du plateau de Valensole pour disposer ses ruches au milieu des champs bleus. «Je ne fais que du miel de lavande, précise Yvon Torcat.
C’est ce dont les gens sont le plus friands. » Et donc qu’ils sponsorisent le plus facilement. Ceux qui veulent se lancer dans la démarche savent à quoi s’en tenir.
Pour l’heure, les apiculteurs ne sont toutefois pas nombreux dans la région à avoir opté pour cette solution : seulement une douzaine en Paca, dont quatre ou cinq, selon l’apiculteur hyérois, dans le Var et les Alpes-Maritimes.
Quant aux potentiels parrains, ils peuvent se rendre sur le site Internet untoitpourlesabeilles.fr et trouver le rucher qu’ils souhaitent aider. Il est possible aussi de sponsoriser Yvon Torcat directement (1).