Var-Matin (Grand Toulon)

« Le parrainage de mes ruches m’aide beaucoup »

- 1. Il est joignable par téléphone, au 06.52.53.11.99. ou par mail, yvon.torcat@sfr.fr

Le chiffre sur le compteur de la plateforme augmente sans discontinu­er. Hier, en fin de journée, il affichait plus 650 millions.

Mais de quoi ? De butineuses parrainées via la plateforme Un Toit pour les abeilles. Son ambition : rien de moins que la sauvegarde des abeilles et le développem­ent de leurs colonies. Depuis sa création il y a dix ans, le réseau a rassemblé plus de 60 000 particulie­rs et 2 000 entreprise­s autour de la cause que constitue la protection des pollinisat­rices.

« Chaque parrain reçoit dix pots de miel »

Parmi eux, ceux qui ont choisi de sponsorise­r les ruches d’Yvon Torcat. Voilà huit ans que cet apiculteur basé à Hyères et dont les colonies sont installées dans le Var, mais aussi dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-Haute-Provence est inscrit sur Un Toit pour les abeilles. « Entre la diminution du nombre d’abeilles et celle des apiculteur­s, ça nous aide beaucoup » , assure-t-il.

De quelle manière ? « Chaque parrain particulie­r verse 8 euros par mois (sur lesquels la plateforme prélève une commission, Ndlr), détaille le Hyérois. En échange, il reçoit dix pots de miel. »

La somme et la contrepart­ie sont plus importante­s lorsque ce sont des entreprise­s qui mettent la main à la poche. Yvon Torcat reçoit ainsi des aides substantie­lles des hôtels Negresco ou West End à Nice. Des sommes clairement bienvenues. « Les problèmes qu’on rencontre aujourd’hui sont toujours plus nombreux : les frelons, les pesticides, la sécheresse… L’aide financière qu’apporte le parrainage me permet de payer les charges, d’entretenir les ruches et aussi de racheter des essaims. Parce que vous savez, chaque année, on perd 30 % de nos colonies : c’est énorme ! »

Son travail s’en trouve aussi facilité puisqu’il s’assure ainsi des débouchés pour la production de ses abeilles. « Ça m’évite de courir les marchés. »

«Jenefaisqu­e du miel de lavande »

Le mois prochain il prendra tout de même la route du plateau de Valensole pour disposer ses ruches au milieu des champs bleus. «Je ne fais que du miel de lavande, précise Yvon Torcat.

C’est ce dont les gens sont le plus friands. » Et donc qu’ils sponsorise­nt le plus facilement. Ceux qui veulent se lancer dans la démarche savent à quoi s’en tenir.

Pour l’heure, les apiculteur­s ne sont toutefois pas nombreux dans la région à avoir opté pour cette solution : seulement une douzaine en Paca, dont quatre ou cinq, selon l’apiculteur hyérois, dans le Var et les Alpes-Maritimes.

Quant aux potentiels parrains, ils peuvent se rendre sur le site Internet untoitpour­lesabeille­s.fr et trouver le rucher qu’ils souhaitent aider. Il est possible aussi de sponsorise­r Yvon Torcat directemen­t (1).

 ?? (Photo Laurent Martinat) ?? Yvon Torcat, apiculteur basé à Hyères, assure que grâce à ses parrains, il peut payer ses charges, entretenir ses ruches et racheter des essaims.
(Photo Laurent Martinat) Yvon Torcat, apiculteur basé à Hyères, assure que grâce à ses parrains, il peut payer ses charges, entretenir ses ruches et racheter des essaims.

Newspapers in French

Newspapers from France