Manifestations en Iran : Khamenei accuse les États-Unis et Israël
« Je dis clairement que ces émeutes et l’insécurité sont l’oeuvre des ÉtatsUnis, du régime sioniste (Israël, Ndlr) usurpateur, leurs mercenaires et certains Iraniens traîtres qui les ont aidés à l’étranger », a déclaré hier l’ayatollah Khamenei, 83 ans, dans sa première réaction aux manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini à Téhéran. « La mort de la jeune fille nous a brisé le coeur, mais ce qui n’est pas normal c’est que certaines personnes, sans preuve ni enquête, rendent les rues dangereuses, brûlent le Coran, retirent le hijab des femmes voilées, mettent le feu aux mosquées et aux voitures », a ajouté le guide suprême.
De violents incidents se sont encore produits dans la nuit de dimanche à lundi à l’Université de technologie Sharif à Téhéran, la plus prestigieuse d’Iran. La police anti-émeutes a tiré des billes d’acier et des gaz lacrymogènes contre des étudiants qui scandaient « Femme, vie, liberté », « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation », selon l’agence de presse iranienne Mehr.
Le ministère iranien du Renseignement avait indiqué vendredi que neuf ressortissants étrangers – notamment de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas et de Pologne – avaient été arrêtés en lien avec les manifestations.
Au moins 92 personnes ont été tuées par la répression depuis le début des manifestations, selon l’ONG Iran Human Rights qui s’efforce d’évaluer le nombre de morts malgré les coupures d’Internet et les blocages d’applications comme WhatsApp ou Instagram et d’autres services en ligne en Iran.