De Cannes à Vintimille, fausse alerte attentat mais vrai émoi
L’Italie est sur le qui-vive. Plus que jamais depuis qu’Anis Amri, le tueur au camion de Berlin, a achevé sa cavale sanglante à Milan le 23 décembre dernier. Dans ce contexte d’alerte terroriste élevée, un renseignement venu de la Côte d’Azur a suscité une certaine agitation en gare de Vintimille, samedi dernier, ont révélé nos confrères de La Repubblica. Fausse alerte attentat, vrai branle-bas de combat. Selon nos informations, l’alerte est donnée le vendredi 13 janvier au soir, après la découverte d’un courrier intrigant par les employés du centre de tri postal de Cannes. Un morceau de papier, collé sur un morceau de carton, annonce qu’un attentat visera deux trains au départ de Vintimille (l’un vers Milan, l’autre vers Turin) le samedi 14. Cette missive mal ficelée est signée d’un «repenti Daesh Nice-Grasse ».
Fouilles à bord des trains
L’affaire est aussitôt transmise à la police judiciaire de Nice, qui n’en est pas à son premier signalement suspect depuis le funeste 14-Juillet. L’« info » paraît d’autant plus bancale que, jusqu’alors, les terroristes n’ont pas pour habitude d’annoncer leurs crimes... Mais on ne badine pas avec la sécurité, surtout par les temps qui courent. Dès lors, le centre de coopération policière et douanière de Vintimille transmet le renseignement de l’autre côté des Alpes. Samedi matin, les mesures de sécurité montent encore d’un cran à Vintimille. Démineurs et brigades cynophiles viennent appuyer la police d’Etat pour passer au peigne fin la station ferroviaire, comme le rapportera La Repubblica. « Nous avons procédé à des contrôles très méticuleux sur la base des renseignements transmis par la police française, confirme à Nice-Matin Alessandro Asturaro, chef de cabinet du préfet de police d’Imperia. La police a fait des vérifications en gare, à bord des deux trains, et contrôlé tous les voyageurs, y compris ceux qui montaient dans les gares du parcours. » Au final, rien à signaler. Rien, hormis un inoffensif bagage abandonné, retrouvé du côté d’Imperia. Pour autant, l’affaire n’en reste pas là. La PJ de Nice poursuit l’enquête afin d’établir la provenance de ce courrier nauséabond.