Un maintien vaut mieux que deux tu l’auras
Occupées à courir deux lièvres à la fois avec une participation en Ligue des Champions qui pèse lourd, les Varoises du SRVVB ne doivent pas perdre de vue le maintien du club en Ligue A
Il a suffi d’une conversation de dix minutes avec l’entraîneur des Nantaises, Sylvain Quinquis. Dix minutes pour comprendre et mesurer l’ampleur de la tâche qui attend les volleyeuses de Saint-Raphaël dans leur opération maintien en Ligue A. Une mission à laquelle elles ne semblent désormais plus pouvoir échapper après leur nouvelle défaite dimanche face à Mulhouse (1-3).
«On a connu un mois de janvier terrible »
Comme les Varoises, les Ligériennes étaient engagées en Ligue des Champions l’année passée. Une saison qu’elles avaient terminée à cette huitième place justement occupée aujourd’hui par le SRVVB. « On avait résisté jusqu’en décembre et on avait eu un mois de janvier terrible, se souvient Sylvain Quinquis. Le fait de jouer tous les trois jours, de se confronter à ce qui se fait de mieux en Europe et de vouloir être à la hauteur puise beaucoup d’énergie. Sans compter que, sans faire injure à notre championnat, c’est difficile dans les têtes de se remobiliser après avoir joué une équipe comme Fenerbahce ». Et pourtant, le SRVVB doit aujourd’hui se recentrer sur ce championnat qui « ne permet aucun relâchement »et dans lequel tout le monde peut battre n’importe qui. Ce championnat dans lequel les Varoises voient revenir Évreux, Nancy et Quimper. Quimper, où les filles de Giulio Bregoli iront justement ce samedi, avant de recevoir les joueuses de Bakou le mercredi suivant, puis le leader du championnat, Béziers, trois jours plus tard. « En jouant tous les trois jours, la difficulté pour Giulio, c’est de faire souffler son effectif. Une fille comme Liesbeth Vindevoghel est un élément essentiel pour l’équipe. Il va falloir la préserver sous peine d’aller à la casse », prévient Quinquis. Dans ces conditions, il semblerait tentant de « lâcher » cette Ligue des Champions dans laquelle les Varoises sont si mal engagées pour se recentrer sur l’essentiel. Mais à écouter Quinquis, ce serait un choix financièrement intenable (lire par ailleurs). Il va donc falloir jouer sur les deux tableaux. En privilégiant si possible le plus important pour l’avenir du club.