Tous les voyants sont au vert
L’ASM a étrillé la meilleure défense à domicile, récupéré sa place de leader à Nice et peut compter sur un effectif quasiment au complet. Idéal quand on joue quatre compétitions
Après deux prestations moins emballantes depuis la rentrée, contre des équipes de Ligue 2 en coupes (Ajaccio et Sochaux), les Monégasques étaient attendus au Vélodrome. La réponse du club princier a été cinglante à Marseille (1-4). La gifle infligée à l’ancienne meilleure défense à domicile (1 but sur la phase aller) a dû refroidir les ardeurs des concurrents niçois et parisiens.
Une attaque de champion
Voilà les hommes de Jardim à nouveau leaders, une première depuis la 5e journée et la correction reçue à Nice (4-0). Seulement grâce à la différence de buts (+39 contre +21 pour Nice). Mais à force d’empiler les buts en L1, la puissance offensive (60 buts en 20 matchs) offre presque un point de plus. Une attaque de champion ? Possible, quand on sait que le PSG, version Zlatan, comptait 10 réalisations de moins à pareille époque. A la sortie du stade Vélodrome, une question était donc sur toutes les lèvres. Monaco peut-il tenir jusqu’au bout ? « Notre place de leader est méritée. Notre objectif, c’est d’être dans les deux premiers », glissait Danijel Subasic. « Bien sûr qu’ils peuvent aller très haut, ils en ont les moyens estimait Bruno Germain, le père de Valère. Mais le football, c’est une remise en cause continuelle, et il faudra refaire ce type de performances ». Les prochains rendez-vous s’annoncent tout aussi relevés. Après Lorient (dimanche prochain), les coéquipiers de Falcao devront se déplacer au Parc des Princes (29 janvier), avant de recevoir Nice (4 février) pour un derby qui s’annonce électrique. Le tout agrémenté de deux matchs de coupe (Nancy en coupe de la Ligue et un déplacement à Chambly en coupe de France).
Mendy de retour de suspension
Un calendrier démentiel pour autant de rencontres capitales quand on a un tel appétit. « On veut jouer toutes les compétitions à fond, il faudra faire attention aux pépins musculaires, même si on a un groupe élargi », estimait Valère Germain, juste après la victoire en cité phocéenne. En évoquant l’effectif, Jardim peut se frotter les mains. En dehors de Dirar et Traoré, retenus à la CAN, le Portugais possède toutes ses armes. Il pourra même récupérer Mendy, de retour de suspension, contre Lorient. Un argument de poids, surtout quand Nice doit faire sans Belhanda, Eysseric, Seri ou Cardinale et que Paris attend
toujours Pastore et a longtemps été privé de Verratti, Rabiot, Kurzawa ou Aurier. Ces deux chasseurs sont prévenus. Dans la période la plus froide de l’hiver, Monaco évite toutes les épidémies. De quoi gonfler la confiance du groupe. « On entend souvent que c’est
mieux de faire la course devant, reprenait Germain. On n’a pas envie de lâcher cette place, même si l’objectif reste l’une des deux premières places et de gagner une Coupe ». Vu le rythme actuel, ces missions semblent largement dans les cordes des Monégasques.