Boutet ne cède pas à la fatalité
Malgré une première partie de saison moribonde, l’entraîneur des trois-quarts de l’US seynoise reste persuadé que son équipe va se qualifier pour les phases finales
Manu Boutet est un homme exigeant. Envers luimême, comme envers ses joueurs. Mais l’ancien coach des espoirs du RCT et de Nice est persuadé que son équipe va réaliser une deuxième partie de saison de meilleure facture.
Que retenez-vous de la première partie de championnat ?
Nous sommes sixièmes, ce qui est en dessous de nos espérances du début de saison. On peut attribuer cela à plusieurs facteurs. Mais avec Stéphane (Aureille), nous ne cherchons pas d’excuses sur les blessés ou les changements de staff, président, etc. On a les capacités de mieux faire en terme de contenu. C’est d’ailleurs ce que nous allons faire lors de cette deuxième partie de saison.
Que faut-il améliorer, alors ?
Déjà, on va essayer de poursuivre nos progrès sur la conquête, qui a été nettement meilleure lors de nos quatre derniers matches. Si nous faisons partis des meilleures défenses de la poule, on doit améliorer notre circulation offensive. On manque encore de repères communs. Mais tous les points vont compter. Il faudra gratter des bonus offensifs, et si nous ne sommes pas en capacité de gagner, il faudra s’accrocher pour ramener le point du défensif.
Quels sont les objectifs comptables ?
Nous avons six points de retard sur le premier qualifiable. C’est une course-poursuite qui s’engage. Il est impératif de gagner nos cinq matches à la maison. Il faudra forcément s’imposer loin de nos bases. Deux fois minimum. Cela dépendra aussi des performances de nos
adversaires directs. Mais je ne veux pas que les joueurs cèdent à la fatalité.
Vous avez fait appel à joueurs depuis le début de la saison. Le groupe va-t-il être resserré ?
Non. Nous avons dit que nous comptions sur tout le monde lors de notre arrivée. On ne change pas de discours. C’est pour ça que lorsque nous avions des blessés notamment de joueurs «cadres» durant l’automne, nous ne nous sommes jamais réfugié derrière cette excuse. Pouvoir compter sur un groupe élargi est une richesse. Quand les matches s’enchaînent et selon le profil de notre adversaire, il est important d’avoir du choix.
Comment avez-vous meublé ces deux mois de coupure ?
Il y a eu quinze jours de vacances complètes. Les garçons avaient besoin de souffler. On a repris le janvier, et on a enchaîné une vraie opposition en interne pour être prêt pour ce rendez-vous de dimanche face à Castanet. Nous avons bossé particulièrement le système offensif. Et nous en avons profité pour faire un bilan individuel avec chaque joueur. Il est important que le joueur sache ce que le coach attend de lui… L’inverse est vrai aussi.