Le maire « chagriné » par le débat
Le débat qui a suivi la présentation des orientations budgétaires a été marqué par une série de questions pointues de l’opposition. Ainsi, Floriane Cercio, s’adressant au maire : « Quel est le nombre d’agents que vous souhaitez atteindre en fin de mandat, tout en conservant l’efficacité optimale du service public ? » Jean-Paul Joseph : «Jenefais pas de gestion comptable du personnel. L’objectif est de remplacer le moins possible. Quand il y a un départ, nous regardons si le comblement du poste est possible en interne ». Sur les impôts, a questionné Mme Cercio : « Vous annoncez ne pas augmenter les taux d’imposition mais, en tant que vice-président de Sud Sainte Baume, vous avez voté l’augmentation du taux de la taxe d’habitation, du taux du foncier non bâti et de la CFE. Ces hausses vont impacter les taxes locales bandolaises, sachant que Bandol n’a pas de contrepartie à ces impôts-là. Pourquoi ? » Réponse du maire : « Nous allons en discuter avec le président de Sud Sainte Baume avec qui nous avons rendez-vous ». S’agissant des prospectives, a souligné Mme Cercio, « nous observons une dégradation très importante des finances de la commune d’ici à (l’épargne fond, le taux d’épargne brute dégringole, la capacité de désendettement va s’allonger…) et les dépenses de fonctionnement augmenteront plus vite que les recettes ». « C’est une attitude prudentielle, a répondu le maire, car on s’attend encore à une baisse des dotations et à une augmentation du Fonds national de péréquation. Donc les ratios vont se dégrader ; c’est pourquoi il faut rester vigilant ».
Des questions jugées trop “techniques” Concernant l’endettement, « le stock de dettes de la ville est d’environ millions d’euros ( sur le budget principal et sur les budgets annexes), a souligné Mme Cercio. Sachant que les taux d’intérêt sont bas, avez-vous tenté d’ouvrir une négociation directe avec les organismes bancaires ? » « Non, mais c’est à l’étude, a répondu Jean-Paul Joseph, sachant que nous pourrions avoir, à terme, un gain pour quatre emprunts du Crédit Agricole, mais que nous aurions des pénalités à payer tout de suite, de l’ordre de €, donc ce n’est pas une bonne idée ». Au terme de ces échanges parfois vifs, le maire s’est dit « chagriné » au motif que « l’intégralité des questions de l’opposition aurait pu être posée en commission des finances car ce sont des questions techniques » .Etle maire de regretter que « ne soient pas abordées les orientations politiques de la ville puisque c’est le sens de ce débat ». « En commission des finances, lui a répondu Floriane Cercio, nous n’avons pas l’ensemble des éléments. Et, oui, nous avons bien parlé de politique puisque l’évolution des taux d’imposition et la dégradation des ratios pour l’avenir relèvent de vos choix politiques ».