Falchero avec Jarier pour accélérer
Il soufflera sa vingtième bougie d’anniversaire le 2 mars prochain. Et puis, quelques semaines plus tard, sonnera l’heure d’un nouveau top départ. Celui d’une troisième saison sur circuit qui le verra déjà rouler en préambule des Grands Prix de Formule 1. Après avoir appris ses gammes de pilote au sein des VdeV Endurance Series (2e du challenge monoplace 2015) et de l’Eurocup Formule Renault 2.0 (13e en 2016), Julien Falchero gravit un autre échelon. Cap sur les GP3 Series, sacrée pépinière où le jeune Cannois entend enclencher la vitesse supérieure avec l’aide d’un coach qui en connaît un rayon : JeanPierre Jarier, alias « Godasse de plomb » ! « Nous nous sommes rencontrés à Monaco par l’intermédiaire d’un ami commun », confie l’espoir du volant ayant entamé sa trajectoire en karting tardivement, à seize ans. « Jean-Pierre est venu me voir pendant une séance d’essais à Barcelone. Alors qu’il n’avait jamais tenu un tel rôle auparavant, voilà, il accepte de m’épauler. C’est super ! On a déjà beaucoup échangé ensemble. Nul doute que son immense expérience va me permettre de grandir plus vite. »
« Il a du talent et la tête sur les épaules »
« Si je le suis, c’est parce que je crois en lui », explique de son côté l’ancien pilote de F1 (134 départs, 3 podiums, 3 pole positions et 3 meilleurs tours en course entre 1971 et 1983) ravi de replonger dans l’ambiance des paddocks à soixante-dix printemps. « J’avais brièvement conseillé Sébastien Chardonnet avant qu’il bifurque vers les rallyes. Là, je vais m’impliquer à fond en assistant à toutes les courses et tous les tests. Julien a du talent et la tête sur les épaules. Il est intelligent, sportif, et il possède une vraie sensibilité technique, paramètre déterminant à mes yeux. Maintenant comme autrefois, le dialogue entre pilote et ingénieur compte énormément. Je le sens prêt
à franchir un palier. Donc ça vaut le coup de faire des efforts pour lui. » Déjà soumis à rude concurrence l’an dernier sur les pistes de l’Eurocup, Falchero mesure bien la hauteur de la marche se profilant
droit devant. « 2016, c’était ma première saison dans un championnat de haut niveau. Je découvrais la plupart des circuits. Résultat : une trajectoire en dents de scie, certes, mais très instructive. À présent, place à la GP3. Lors des trois jours d’essais accomplis début décembre à Abu Dhabi, j’ai pris de bons repères à bord de cette voiture plus puissante et perfectionnée qu’une Formule Renault 2.0. Il faut composer avec plus d’appuis aérodynamiques. Et surtout avec ces pneus Pirelli qui se dégradent vide, délicats à cerner. » Autant dire qu’il compte sur son illustre aîné pour négocier ce défi pour le moins relevé. « Jean-Pierre va me guider, l’écurie espagnole Campos Racing aussi », conclut le prometteur ambassadeur de la Croisette. « Le team d’Adrian Campos, qui s’est forgé une solide réputation en GP2, évolue en GP3 depuis 2015. Je l’ai intégré avec comme première ambition de progresser régulièrement. En visant le top 10... »