« J’ai trouvé la nature des choses et ma vraie nature »
Patricia Roussel expose à la Maison du cygne () jusqu’au février. Ses peintures “A fleur de peau”, placées judicieusement en fonction des salles du musée, sont un aperçu de son parcours d’artiste. Son travail paraît être celui d’une jeune fille tant la naïveté, les couleurs et la poésie se dégagent de ses oeuvres. Pourtant, c’est une enseignante d’arts plastiques retraitée qui se dévoile. Certaines peintures ont ans, mais elle en repeint le fond, étête un personnage, les encadre autrement pour qu’elles ressemblent davantage à ce qu’elle est aujourd’hui. Elle ne fait pas semblant, ne se ment pas et veut que chacune de ses oeuvres reflète sa vraie nature. Elle n’hésite pas ainsi à en jeter une centaine, anciennes, pour tourner la page.
Une artiste atypique
Fut un temps, elle exploitait l’univers intérieur à travers des bouquets en pot, des nus féminins, mais elle a su les extérioriser en utilisant le vide, en peignant des arbres, la mer, la nature, des couples et en révélant le bois brut des cadres. Le changement est là, perceptible, Patricia s’ouvre davantage. Elle parle pourtant à demi-mot, avec beaucoup de retenue et de pudeur, mais sa dernière peinture est révélatrice. Elle accouche d’elle-même. Sa tête sort ainsi du cadre. Vous pouvez rencontrer cette artiste atypique le samedi février à h.