« Cette présidence pourrait bien se résumer en quelques courtes lignes dans les livres d’Histoire. »
Par
DENIS JEAMBAR
François Hollande ne laissera donc aucune pierre dans cette histoire des bâtiments qui font aussi la grandeur de la France. Cette présidence anormalement normale finit même dans la médiocrité, voire l’aigreur. On n’en voudra pas au chef de l’Etat de voyager à travers le monde, même si on s’interroge sur l’utilité de ces déplacements. Les interlocuteurs étrangers de François Hollande savent que dans trois mois il quittera le pouvoir. Bref, il ne peut prendre que des engagements sans avenir. Le plus sidérant, en vérité, est son indifférence à la primaire de la gauche, mitonnée au départ pour lui. Après avoir renoncé au combat de peur de le perdre, il affiche un ostensible mépris pour sa famille politique! Comme s’il n’était pas coupable de cette désintégration de la gauche. Par son attitude, il semble même vouloir faire des candidats à ce scrutin les boucs émissaires de son échec. Ce comportement apparaissait, d’ailleurs, très clairement dans le livre confession qui l’a conduit à sa perte : « Un président ne devrait pas dire ça... » Il s’y employait à se dédouaner de tout, à rejeter, avec arrogance, sur tous les autres la faillite de son quinquennat. Responsable de rien, il se lave les mains aujourd’hui de la débandade de son camp. Triste fin d’un Président qui ne voit pas qu’il est, en fait, l’auteur de cette Bérézina, faute d’avoir imposé son autorité. Du coup, il finit son mandat sous les traits de Ponce Pilate.