: l’aristocratie féminine dans le rallye Paris-Saint-Raphaël
Notre Histoire
Au milieu du XXe siècle, l’une des grandes manifestations de l’hiver à Saint-Raphaël, dans le Var, était à la fois mondaine et sportive: le Rallye automobile féminin Paris-Saint-Raphaël. Ce fut pendant longtemps la seule compétition motorisée au monde réservée aux femmes. Créé en 1929 par le comte Edme de Rohan-Chabot, le Rallye plaça derrière le volant, lors de sa première année, des femmes de l’aristocratie telles la comtesse de Lesguern et la baronne d’Elern qui, fort connues à Paris, faisaient partie de la noblesse mondaine de l’époque. Le magazine parisien l’Illustration ,envoie sur place un de ses journalistes et publie un reportage le 16 mars 1935 sur cette compétition. À quoi s’intéresse d’abord le journaliste? Point à la performance sportive mais plutôt l’élégance de ces dames: «Ce tournoi bien moderne où ce sont les femmes qui s’affrontent sous l’oeil attentif des hommes, revêt un traditionnel cachet d’élégance, et les «ensembles» de sport, crânement portés par les conductrices, s’assortissent avec goût aux jolies carrosseries des voitures. Un aimable éclectisme dans le choix de la tenue mêle aux tailleurs classiques la culotte de golf et la culotte de cheval, les manteaux de léopard et les «cuirs» les bottes à l’écuyère et les bottes d’aviateur, les passe-montagnes, les casques, les casquettes les bérets et tout le bariolage des chandails aux couleurs vives.» Pourtant, le Rallye n’est pas un simple concours d’élégance le long de la promenade maritime de Saint-Raphaël! Il faut traverser la France depuis Paris en cinq étapes, dont certaines encombrées de neige: Vichy, Chambéry, Digne, Marseille, Saint-Raphaël. Comment cette compétition commence-t-elle? Par un thé aux Champs-Élysées offert dans les salons de l’AutomobileClub, place de la Concorde. Le départ de la première étape Paris-Vichy fut donné le 27 février 1935 à Orly, sur la
Le record de vitesse de Malcolm Campbell
6 6 6 6 route nationale 7 partant de la Porte d’Italie. Cette année-là, quarante compétitrices se sont engagées dans la course. Deux accidents ont émaillé la course: «Lors de la quatrième étape DigneMarseille-Toulon (211 kilomètres), une des concurrentes, Madame Digne, que cette homonymie prédestinait à s’illustrer en ce lieu, connut une belle émotion. Vers Peyrolle, elle dérapa à 70 à l’heure et tomba dans un ravin profond de 6 mètres où sa voiture fit plusieurs tours sur elle-même. Mais il n’y eut pas la moindre égratignure et, comme son appareil photo était resté intact, Mme Digne put, en guise de consolation, prendre un cliché des résultats de sa culbute.» Dans son histoire, le Rallye automobile féminin Paris-Saint-Raphaël, ne fut endeuillé qu’une seule fois : en 1932 par la mort de la Française Renée Friderich sur une Delage D8. 3 1
Saluées à Bandol et Toulon
Les concurrentes reçoivent partout un accueil triomphal. A Bandol, le club nautique leur offre des fleurs. Elles approchent de la dernière étape, SaintRaphaël où les attend cependant une épreuve supplémentaire sur courte distance. «On avait réservé pour le dimanche 3 mars la dernière étape, la plus courte puisqu’elle est seulement de 98 kilomètres, de Marseille à Saint-Raphaël par Toulon. C’était la plus facile mais non la moins mouvementée en raison de la foule vibrante qui, profitant du beau temps et de la journée dominicale, se pressait sur tout le parcours, acclamant les concurrentes. À l’arrivée à Saint-Raphaël, où l’Automobile Club de France était représenté par son président, le vicomte de Rohan, et l’Automobile Club des Artistes par sa présidente, Madame Marie Leone, la célèbre Sociétaire de la Comédie Française, 5
les trentetrois voitures non pénalisées durent encore disputer la suprême épreuve pour le classement par catégories».Cette ultime course se déroulait à Saint-Raphaël. Les concurrentes devaient se lancer dans un simple aller-retour sur 60 mètres, départ arrêté et montrer leur parfaite maîtrise des voitures par une épreuve de freinage et de braquage. En cette année 1935, le Rallye fut remporté par Olga Thibault sur une Peugeot 201. La compétition a existé jusqu’en 1975, trois ans après la mort de son fondateur, le comte de Rohan-Chabot. Il couronna en 1975 sa première gagnante étrangère, l’Allemande Christine Beckers. Cette année-là, la compétition fut inscrite pour la première fois au Championnat d’Europe des Rallyes. La célèbre conductrice Michèle Mouton, née à Grasse, y courut sa première compétition comme pilote en 1974. Là, on n’était plus dans l’élégance mondaine des débuts mais bel et bien dans la performance sportive. avait lui-même pris l’initiative. Il était avisé, le 5 mars, que le Führer ne pouvait le recevoir par suite d’une indisposition et que son voyage était ajourné. Aucune expression de regret ou d’excuse n’accompagnait cette communication officielle. Elle était d’autant plus surprenante que la veille encore, le chancelier visitait une exposition automobile… » On sent là beaucoup d’inquiétude…
Sanary : Romain Rolland et la cause des prisonniers
Il était logique que Jean Picano, professeur agrégé, Docteur ès Lettres, membre de l’Académie du Var et amoureux des lettres s’intéresse à la vie d’un autre amoureux de la littérature, Romain Rolland, prix Nobel . Samedi février, dans le cadre des Petits salons littéraires, le conférencier va décrypter l’oeuvre de l’auteur, mais aussi raconter son caractère humaniste, pacifiste et engagé pour la cause des prisonniers de guerre. Cette rencontre littéraire est organisée par et à la Médiathèque de Sanary. S Samedi 4 février à 10h30, médiathèque de Sanary, rue RobertSchuman. Entrée libre. Renseignement : 04 94 32 97 80
Le Cannet : qui est Marthe Bonnard ?
Plusieurs manifestations sont organisées pour les ans du peintre Pierre Bonnard, né le octobre à Fontenay-auxRoses et mort le janvier au Cannet. Samedi février, le musée Bonnard du Cannet propose une lecture du roman L’Indolente de Françoise Cloarec. Cette indolente n’est autre que Marthe Bonnard qui, toujours jeune, souvent nue, s’affiche sur les toiles des plus beaux musées du monde et qui pourtant reste mystérieuse. Elle nous invite à un voyage dans la première moitié du XXe siècle aux côtés de son époux et des autres artistes de l’époque, tels Valloton, Monet, Vuillard, Signac ou encore Matisse. Les textes seront lus par Audrey Vernon, comédienne et arrière-arrière-petite nièce de Marthe Bonnard. Une occasion de découvrir les oeuvres dédiées à Marthe, actuellement exposées. S Samedi 4 février à 16h. Musée Bonnard, 16 Boulevard Sadi-Carnot, Le Cannet. Tarif : 6,5 € / personne, réservation obligatoire en ligne http://www.museebonnard.fr/ Ou par tel : 04.92.18.24.43 / 47