Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Un gros challenge »

Après 5 saisons chez Cofidis, l’Antibois Rudy Molard a rejoint la FDJ, où il roulera pour Thibaut Pinot. Première ensemble, pour eux, aujourd’hui sur La Marseillai­se

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

Plus de trois mois après la dernière course en France, le peloton a rendez-vous aujourd’hui sur les routes de La Marseillai­se (lire ci-dessous). Après cinq saisons chez les rouges de Cofidis, Rudy Molard a quitté une équipe dévouée au sprinter Nacer Bouhanni, pour rejoindre la FDJ, où il accompagne­ra Thibaut Pinot lorsque la route s’élèvera. Quelques jours avant sa reprise, l’Azuréen d’adoption s’est confié sur cette reprise pleine de promesses.

Premier jour de course à la FDJ, avec Thibaut Pinot, sur La Marseillai­se. Vous allez être attendus ?

Oui, certaineme­nt, car on a une grosse équipe. Il va vouloir se tester tout de suite. Il n’a pas couru depuis le mois de juillet, il va être motivé.

Qu’est-ce qui vous a amené à la FDJ ?

J’ai eu deux autres propositio­ns, mais le choix s’est fait assez simplement. D’abord parce que je connaissai­s plusieurs personnes et notamment Julien Pinot (le frère de Thibaut, Ndlr), qui était mon entraîneur au CC Etupes (son ancien club amateur), mais aussi parce que le projet autour de Thibaut me plaisait vraiment. Travailler sur le plat pour un sprinter, ça ne me

dérangeait pas, mais là, aider un leader comme Thibaut qui est capable de faire un podium sur un grand Tour, dans une équipe World Tour, c’est une progressio­n.

« J’aurai ma carte sur les Ardennaise­s »

Votre calendrier sera basé sur celui de Pinot ?

Pas sur l’ensemble de la saison, parce qu’il souhaite que j’aie ma carte sur

certaines courses, notamment sur les Ardennaise­s, où il ne sera pas. Donc, on aura des programmes différents en mars et avril. Je suis dans les douze présélecti­onnés pour le Giro, donc je pourrai réintégrer son groupe après les classiques. Avant cela, je ferai le Tour de Valence (- février) avec lui. Et je serai aussi l’équipier d’Arthur Vichot sur le Haut Var, Sud-Ardèche et Drôme Classic. Comment est Thibaut Pinot en tant que leader ? Il sait ce qu’il veut. Il est motivé, s’entraîne dur, même quand il pleut. En stage en Espagne, on a eu de mauvaises conditions météo, c’était quand même le premier en habits de vélo. Et dès qu’on arrive dans les bosses, on voit qu’il est un ton au-dessus de tout le monde. Ça pousse tout le groupe vers le haut.

Vous n’êtes plus dans l’attente d’invitation­s pour disputer les classiques. Ça soulage ?

Oui, ça c’est bien. L’Amstel, ça sera une première, parce qu’avec Cofidis on n’était pas invité. C’est aussi ça qui m’a poussé à changer d’équipe. Je voulais avoir l’assurance de disputer les plus grandes courses.

Si vous êtes sélectionn­é pour le Giro, vous prendrez le départ pour jouer le podium. C’est une autre approche ?

C’est ça qui me plaît, me motive, c’est un gros challenge. Prendre le départ d’une course, pour jouer le général, je n’ai jamais connu ça. Au mieux, on visait la place avec Navarro. On avait un petit groupe de grimpeurs chez Cofidis, mais ce n’était pas la même émulation. On était davantage là pour jouer les étapes, ou aller dans les échappées. Là, l’approche est totalement différente.

Et le Tour ?

Si je ne fais pas le Giro, j’aurai peut-être la possibilit­é de faire le Tour. Si je fais le Giro, je ferai certaineme­nt aussi la Vuelta. Pour le moment, rien n’est figé. Il faudra faire ses preuves sur les courses.

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(Photo R. L.) Rudy Molard affiche ses nouvelles couleurs.

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