Déterminés !
La Seyne Plus de 250 personnes ont manifesté hier contre la fusion de plusieurs établissements scolaires. Depuis les deux premiers rassemblements, le mouvement suscite de plus en plus d’adhésion
La troisième manifestation contre la fusion d’écoles seynoises a rassemblé plus de deux cent cinquante personnes hier. La mobilisation va se poursuivre.
Banderoles et pancartes en mains, ils étaient plus de 250 à manifester hier contre la fusion de plusieurs établissements seynois (notre édition du 20 janvier). Ils, ce sont les parents d’élèves, professeurs et syndicats de la profession rassemblés dans deux cortèges distincts. Ces derniers ont fini par se retrouver sur l’avenue Stalingrad. Dans une ambiance calme, mais avec un ton déterminé, les manifestants, aux cris de « Non à la fermeture de nos écoles », se sont ensuite rendus sur le parvis de l’Hôtel de ville. Pour eux, la fusion de trois établissements dégradera les conditions d’accueil des écoliers.
Des écoles de proximité
C’est l’une des motivations de Virginie, une maman dont l’enfant est pourtant scolarisé en CM2, et ne sera donc pas concerné à la prochaine rentrée. Oui mais, pour elle, « l’école Renan est une école de quartier, et les conditions ne sont pas réunies pour recevoir de nouveaux élèves. C’est déjà compliqué en ce moment », souligne celle qui est venue en « solidarité avec les autres parents ». Comme elle, Vincent a un enfant scolarisé en CM2 : « C’est lui qui m’a traîné ici, il voulait absolument que je vienne manifester », assure le père de famille. Les nombreux enfants présents dans le cortège ont aussi leur point de vue. Elijah, 8 ans, est à l’école Jules-Verne : « Je suis en CE2, et j’aime bien mon école. J’ai toujours été ici, je ne veux pas changer », affirme le très jeune manifestant.
Forte mobilisation
Depuis les deux premiers rassemblements (nos éditions des 20 et 23 janvier), le mouvement suscite une certaine adhésion. Ainsi, aux différents manifestants se sont mêlées hier plusieurs personnalités politiques locales. Et à en croire le SNUipp, syndicat majoritaire de la profession, et son délégué Cédric Turco, « il y a de nombreux professeurs issus d’autres écoles qui nous viennent en soutien ». Pour lui « la mobilisation s’amplifie, nous avons d’ores et déjà prévu de manifester devant l’inspection académique le 27 février ». Cette date verra se réunir le comité technique censé acter la décision. Autorisés par les services de police, les manifestants ont ensuite symboliquement bloqué la circulation sur les deux voies du port durant une dizaine de minutes. Puis ils ont essayé, en vain, d’être reçus par le maire. Seul un membre du cabinet est venu récupérer la pétition des manifestants. Peu après 17 heures, tout le monde s’est dispersé dans le calme.