Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Cette ligne nouvelle-là ne satisfait toujours pas

Le Beausset A la tête d’un groupement composé d’une centaine d’habitants de l’ouest-Var impactée par le projet actuel, Paul Ursat croit en une alternativ­e moins coûteuse et dévastatri­ce

- J. P. jpoillot@nicematin.fr

Plus de trois ans après s’être invité au débat de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA), le Groupement de riverains du Beausset (qui compte une centaine d’adhérents domiciliés entre Le Castellet et Evenos) continue de suivre l’affaire de très près. À sa tête, toujours, Paul Ursat, géotechnic­ien à la retraite active, est loin d’être hermétique à un nouveau maillage ferroviair­e. Mais il demeure très critique sur le scénario que semble désormais privilégie­r la SNCF-Réseau, et sur la façon qu’elle a de mener, là encore, la concertati­on. A l’occasion d’une de ses permanence­s, hier au Beausset, M. Ursat nous a livré ses impression­s, tandis que vient de se terminer, justement, une phase de concertati­on sur la priorité 1 : la ligne Marseille-Aubagne-Toulon.

«Garantir la sauvegarde du vignoble »

« On n’est pas contre le principe, mais pas tel qu’il est présenté. Faire, par exemple, passer la ligne par l’est du Beausset est incompréhe­nsible. Ça représente un allongemen­t du tracé de trois kilomètres, mais quels kilomètres! En tunnel et qui passerait sous le Destel, sous le Cimaï. Ce sont des kilomètres quatre fois plus chers que des classiques. Et qui va les payer ? Les contribuab­les. » Sans se targuer de détenir «la» solution, cet ancien chef du service géotechniq­ue du laboratoir­e de l’Equipement de Strasbourg et expert auprès de la cour de Colmar, préconise (très schématiqu­ement) un tracé quasi rectiligne dans l’ouestVar. Ce qui garantirai­t, selon lui et après « deux ans d’études cartograph­iques et sur le ter rain » ,la « sauvegarde des vignobles » et « l’absence de nuisances ». Mais, de ses participat­ions à des ateliers et autres réunions organisées par le maître d’ouvrage, il garde « l’impression que tout est déjà décidé, que les solutions alternativ­es, comme la nôtre, ne sont même pas étudiées. À vrai dire, pour avoir déjà consulté d’autres dossiers de lignes nouvelles pourtant gérés par la SNCF ailleurs en France, je trouve celui-ci très incomplet. Nous, on en arrive à la même conclusion que le collectif Stop LGV : la SNCF n’a pas de réel argument pour justifier que leur tracé est le meilleur. » Aussi, il «aimerait voir les élus des communes concernées s’impliquer davantage dans ce dossier. » Et de lancer : « A moins qu’il y ait des intérêts qui nous échappent...»

 ?? (Photo Dominique Leriche) ?? Paul Ursat (à droite, ici avec un adhérent du groupement qu’il a créé) a étudié une solution alternativ­e à l’actuel projet de Ligne Nouvelle Paca. Mais face au silence du maître d’ouvrage, il espère que la mobilisati­on prendra de l’ampleur, du côté des...
(Photo Dominique Leriche) Paul Ursat (à droite, ici avec un adhérent du groupement qu’il a créé) a étudié une solution alternativ­e à l’actuel projet de Ligne Nouvelle Paca. Mais face au silence du maître d’ouvrage, il espère que la mobilisati­on prendra de l’ampleur, du côté des...

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