Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Il n’a jamais pu prendre le train

- G. D.

Parmi les mobiles prêtés à l’accusé pour l’assassinat de sa mère, il y a les brimades et les correction­s qu’il a subies pendant toute son enfance et son adolescenc­e, de la part de ses parents qui ne l’ont jamais accepté. « Le harcèlemen­t moral de mes parents a continué quand Yves était adulte et père de famille », a confirmé son frère aîné, soulignant que leurs parents les avaient élevés à la dure, et que les châtiments corporels par le père n’étaient pas rares. Ce désamour parental datait de la venue au monde de l’accusé. Sur le faire-part de sa naissance, toute la famille était représenté­e dans un train. Yves y apparaissa­it, non pas dans un wagon avec les autres, mais courant derrière le train…

par ses parents comme le vilain petit canard de la famille.

Il avait le temps

Après avoir recueilli ces confidence­s, Marc Duschenes avait contacté ses deux autres frères et soeur, avant d’aller trouver les gendarmes. L’enquête rebondissa­nt, ceux-ci se sont attachés à vérifier qu’il était matérielle­ment possible à Yves Duschenes de faire les 853 km aller-retour entre Perpignan et Le Beausset, dans le temps imparti pour

avoir commis le crime. Dans ses auditions successive­s, Yves Duschenes a nié toute implicatio­n dans la mort de sa mère. En terme d’alibi, il ne se souvenait pas de ce qu’il avait bien pu faire quatre ans auparavant. Quant aux déclaratio­ns de son épouse, puis de sa fille, sur des aveux qu’il leur aurait faits, elles relevaient selon lui du mensonge. La cour entendra aujourd’hui celles qui affirment avoir reçu ses aveux, et d’autres membres de la famille.

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