Calomnie à Contes: un parent d’élève condamné
Le père d’une élève de 4e du collège de Contes a été reconnu coupable de dénonciation calomnieuse et condamné à payer la somme de 1000 € d’amende, 2 000 € de dommages et intérêts et 1 000 € de frais de justice à une enseignante. Il ne fera pas appel selon son avocat Me Jean-Pascal Padovani. L’affaire remonte au 25 février 2012 quand une élève de RogerCarlès se présente à la gendarmerie de Contes pour dénoncer le harcèlement supposé d’un de ses professeurs. Pour appuyer ses accusations, la jeune fille livre une série d’anecdotes pour expliquer que l’enseignant la dénigre et l’humilie systématiquement en classe pour « des prétextes futiles ». Son père l’accompagne et dépose plainte pour « harcèlement moral ».
« Comportement irrespectueux »
Or, l’enquête de gendarmerie démontre rapidement que l’élève se distingue par des problèmes de comportement. Inès a d’ailleurs été sanctionnée à plusieurs reprises d’heures de retenue par plusieurs professeurs, selon le principal. L’adolescente a même reçu un avertissement pour « comportement irrespectueux » et « retards répétés ». Le parquet a classé sans suite la plainte en juillet 2015. Mais l’enseignante, stressée par la situation, convoquée à la gendarmerie pour s’expliquer, a décidé de ne pas en rester là. Elle a contre-attaqué avec son conseil, Me Lambert, en déposant une plainte pour dénonciation calomnieuse. Un délit puni de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Le tribunal correctionnel de Nice a estimé que la dénonciation d’Inès s’était avérée totalement calomnieuse, retenant le comportement « arrogant, insolent, agressif voire violent » de la jeune fille : tutoiement d’un professeur, coup de point dans le mur, les pieds sur la chaise d’un camarade… Les quelques rares témoignages recueillis en sa faveur émanaient de trois camarades, tous également sous le coup de sanctions. Le père de l’enfant ne pouvait ignorer la fausseté des allégations de sa fille, selon la justice, puisqu’il l’avait lui-même punie après une exclusion temporaire en octobre 2014.