Une journée en campagne
POUR SEPT FRANÇAIS SUR DIX FRANÇOIS FILLON DOIT RENONCER
Sept Français sur dix et une majorité de sympathisants de droite pensent désormais que François Fillon, empêtré dans une affaire d’emplois présumés fictifs, devrait renoncer à l’élection présidentielle, selon un sondage Odoxa réalisé pour Franceinfo et publié hier. % des personnes interrogées n’ont pas été convaincues par les explications fournies par le candidat de la droite et du centre, qui a reconnu avoir commis une «erreur » lors d’une conférence de presse lundi et a publié une « lettre aux Français ». Cette opinion est partagée par % des sympathisants de droite. En conséquence, % des Français et % des proches de la droite estiment que le candidat devrait renoncer à se présenter. Des signes plus que négatifs pour l’ancien Premier ministre. Si jamais il décidait de renoncer, % des personnes interrogées pensent qu’Alain Juppé, battu à la primaire de la droite, serait le meilleur candidat, loin devant François Baroin ( %) et Xavier Bertrand ( %). 1. Enquête réalisée par Internet les 8 et 9 février auprès d’un échantillon de 1 001 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
QUAND MACRON TORPILLE FILLON SUR SON PROGRAMME...
« Il faut rassembler les gens sur un projet. Ce que je constate, c’est que M. Fillon n’a pas de projet, c’est d’ailleurs pour ça qu’il est dans l’invective permanente. » Les mots d’Emmanuel Macron, qui était en déplacement en Touraine hier, sont loin d’être tendres à l’égard de François Fillon. Mais l’attaque a de quoi faire sourire... Le président du mouvement En Marche !, souvent critiqué pour son manque de clarté sur ses positions à moins de trois mois de la présidentielle, n’a pas hésité à torpiller l’ex-Premier ministre : « On ne peut pas prétendre présider la France en étant contre tous les contre-pouvoirs. On peut les critiquer, on peut se battre contre eux, essayer de toujours construire la vérité par la confrontation et le dialogue. Mais quelque pays que ce soit a besoin de contre-pouvoirs. La justice de notre pays, les journalistes de notre pays construisent une relation critique avec celles et ceux qui s’expriment chaque jour. On ne peut prétendre aux plus hautes fonctions de la République en considérant qu’on doit être un intouchable de la presse et qu’on est au-dessus de la justice ».