Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Djibril, le Varois qui danse avec Tal et M.Pokora

Depuis un an et demi, le jeune danseur raphaëlois désormais profession­nel, est parti à l’assaut de la capitale. Bien lui en a pris, puisque son ascension « télévisuel­le » est fulgurante

- MARINE MIOCHE

Travailler avec les stars de la chanson française, c’est désormais un quotidien pour le jeune Raphaëlois de dixneuf ans. Il y a un an et demi, Djibril décide de quitter sa vie dans le Sud, après des études au lycée Saint-Exupéry à Saint-Raphaël, en section bac pro commerce. « Ma mère et ma soeur ont joué un rôle important pour moi, elles ont toujours cru en moi, en ma passion, leur soutien est très important », explique-t-il.

D’amateur à profession­nel

Dès l’âge de 10 ans, c’est dans la rue que le garçon s’entraîne. « Avec mes copains, nous faisions des battles entre nous, style hip-hop. La rue apprend beaucoup », se souvient Djibril. Un terrain de jeu qui l’aide à se démarquer. La danse va devenir une passion et va prendre plus de place dans sa vie que prévu. « À l’âge de 12 ans, j’ai dit à ma famille : ‘‘plus tard je veux être danseur’’ ». Malgré quelques peurs quant à son avenir, famille et amis ont toujours soutenu le jeune homme. Aucun cours de danse avant de monter à Paris... Cela paraît fou, pourtant Djibril est parti uniquement avec son expérience de rue. Une fois arrivé, le temps de se faire un nom dans le milieu de la danse, c’est chez sa cousine qu’il vit et il est aidé financière­ment par sa mère. Il commence alors un démarchage auprès d’écoles de danse. À l’académie Nationale de Danse, il participe à un casting de 5 000 danseurs : vingt sont sélectionn­ées, dont le Raphaëlois. Le chorégraph­e qui repère Djibril travaille avec de nombreuses stars de la chanson française comme M. Pokora ou Tal. Très vite, Djibril se voit propulsé sur des scènes de prestiges. Le chorégraph­e le fait travailler avec ses artistes. Il devient alors danseur profession­nel, et se produit sur scène avec M. Pokora, Tal, Mika et fait également des émissions télévisées comme les NRJ Music Awards ou encore « Cette soirée-là » pour promouvoir le nouvel album de M. Pokora sur les reprises de Claude François. Cette année, Djibril est également devenu un Enfoiré (1). La diffusion du programme est prévue pour début mars sur TF1. Maintenant, il possède son propre appartemen­t et est autonome financière­ment. Se démarquer. Dans le milieu du spectacle, c’est un point essentiel, car la concurrenc­e est rude.

Un avenir prometteur

Chez les danseurs, il y a plusieurs profils recherchés, surtout pour la télé. « Je fais partie sur Paris de la catégorie grand métisse musclé, la plus appelée pour des contrats. » Mais pour en arriver là, Djibril travaille sans relâche. Ses journées commencent à 7 h 30 pour finir au minimum à 22 h (lire cidessous). Sans compter les heures à la salle de sport. « Le physique dans ce métier c’est important, on voit notre physique en premier, et après le talent », déclare le jeune homme. Pendant encore plus d’un an, le Varois projette de rester à Paris. « J’ai un contrat qui dure encore un an avec M. Pokora et Tal. » Mais l’un de ses plus grands rêves est de quitter la France, direction les États-Unis, plus particuliè­rement Los Angeles. « Je vais peut-être travailler pour Madonna là-bas. » Parti de rien, et maintenant figure de la danse à Paris... Puisse Djibril garder la tête sur les épaules.

1. En plus des chanteurs et autres artistes de renom, les danseurs qui ont mis un pied sur scène peuvent aussi revenir chaque année.

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(Photos DR) Djibril, ici dans l’émission des « Enfoirés » , qui sera diffusée début mars sur TF.

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