Comment remplacer les boulangers italiens ? Il y eut des tractations entre la préfecture des Alpes-Maritimes et l’ambassade d’Italie pour accorder des sursis à certains d’entre eux pour qu’ils ne partent pas à la guerre ! Certains en ont bénéficié et ont
Un trafic est démantelé. Des contrôles sont effectués en gare de Nice pour empêcher l’expédition vers l’extérieur de cargaison de pâtes.
Menton : les jardins publics cultivés
Face à la pénurie, les villes instaurent des jours sans pâtisserie ou sans viande. À Menton, les jours sans pâtisserie sont le mardi et le mercredi. Les jardins sont transformés en potagers. Et même les jardins publics. Ainsi que le rapporte l’historien JeanClaude Volpi dans son ouvrage sur Menton pendant la guerre 14-18, le conseil municipal autorise le 22 février 1917 une plantation de pommes de terre dans les plates-bandes des jardins publics. Pour ce faire, les arbres du Jardin du Careï sont arrachés. Apparaissent aussi des difficultés d’approvisionnement en gaz. La compagnie distributrice niçoise a connu en 1916 ses premiers rationnements en charbon. On pensa faire venir d’Amérique ce combustible mais les attaques de sous-marins mirent fin au au projet. Il fallut se résoudre à la restriction. Début 1917, décision est prise que les magasins fermeront à 18 heures, les salles de spectacle feront relâche un jour par semaine, ne seront plus chauffées. On éteint un réverbère sur deux dans les rues. Dans l’avenue de la Gare, à Nice (actuelle avenue Jean Médecin), on éclaire les deux trottoirs en alternance un jour sur deux. L’usage domestique de l’électricité est limité aux tranches horaires de 6 à 8 heures, et 10 à 13 heures, et de 19 à 21 heures. En novembre 1917, le conseil municipal de Menton demande au préfet d’interdire l’abattage des oliviers comme bois de chauffage afin de préserver la cueillette des olives. Combien de temps faudra-t-il tenir encore ? Les dirigeants nous font espérer une victoire prochaine. Le 6 avril, le président Wilson va décider de faire entrer en guerre les ÉtatsUnis. La fin du drame serait-elle pour bientôt ?