Deux Lyonnais achètent des iPhone avec un chèque volé
Justice Ces hommes âgés de 20 et 22 ans étaient venus récupérer les téléphones d’une valeur de près de 7 300 euros auprès d’une société de La Valette. Ils ont été condamnés à 6 et 9 mois de prison
Leur petite combine a failli fonctionner. Mais c’était sans compter sur la vigilance de l’opérateur téléphonique SFR qui a eu la puce à l’oreille… Deux hommes âgés de 20 et 22 ans, originaires de Lyon, ont escroqué le 25 janvier dernier une société de vente de téléphones mobiles implantée à La Valette. Saliou V. et Anzoumana B. ont utilisé un chéquier volé appartenant à une entreprise ainsi que des faux documents pour commander quinze iPhone 7 pour un montant avoisinant les 7 300 euros. « Ils ont finalement du goût », a relevé le président du tribunal correctionnel de Toulon devant lequel le duo d’escrocs a été jugé ce lundi en comparution immédiate pour escroquerie, recel provenant d’un vol, contrefaçon et usage de chèque falsifié.
Une délinquance astucieuse
Les deux individus ont été interpellés au moment où ils s’apprêtaient à récupérer les appareils. Placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, ils ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis (Anzoumana B. ayant un casier judiciaire vierge) et 9 mois (pour Saliou V., déjà connu pour un vol, une conduite sans permis et des violences). Ce dernier sera convoqué par un juge d’application des peines. Lors de l’audience, l’un d’eux qui se dit musicien dans le hip-hop – il a produit un devis de ses maquettes et un contrat avec une maison de disque –, a expliqué avoir agi pour un commanditaire. Une version que le procureur n’a pas suivie. « Il est nullement démontré l’existence d’un tiers. Ils tentent de minimiser leurs responsabilités. Cela change un peu des trafics de stupéfiants. Ici, nous sommes dans une délinquance astucieuse, avec de vrais/faux documents très bien faits. Et puis, ils viennent de Lyon pour brouiller les pistes… », a-t-il terminé avant de requérir des peines allant d’un an à 18 mois de prison. En défense, Me Dambrine a toutefois plaidé l’intervention d’une tierce personne « dont l’identité est connue et qui a déjà oeuvré en matière d’escroquerie ».