Emmanuel Macron
Le candidat d’En Marche ! a-t-il trébuché cette semaine? Alors que ses propos sur la colonisation et les anti-mariage pour tous n’en finissent pas de faire polémique, Emmanuel Macron paraît rester droit… dans ses bottes. Traçant sa route. Son chemin de (drôle de) campagne. «On rentre dans une phase plus violente, liée au contexte politique du pays. Notre pays s’est beaucoup divisé, sur beaucoup de choses. Ce qui est dans mon projet politique, c’est d’essayer de rendre sa juste part à chacune de ces parties. » (lire également en pages précédentes). C’est ce que l’ancien ministre de l’Économie a déclaré face à six de nos lecteurs qui, eux, semblent loin, très loin, des petites phrases médiatiques, des controverses, des débats que certains peuvent taxer de stériles. Eux, sont venus parler ici de leur quotidien. De cas concrets. De thématiques qui ne prêtent pas aux sorties de route. Qui ne créent pas le buzz. Certains l’ont dit, asséné : ils sont la base. Et veulent s’adresser « à ces candidats entourés de technocrates », qui ignorent souvent tout de « leur » réalité. Ils ont certainement fait mouche, tant les questions évoquées hier matin, au domaine de la Baratonne à La Garde, ont rejailli sur le discours de celui qui s’exprime sans fiche, ni prompteur. À Toulon, Emmanuel Macron a tenté de prouver, une fois encore, qu’il n’est pas qu’un simple coup de com’, au marketing impeccable. Comme il l’avait fait, déjà dans la matinée, face à nos lecteurs. En répondant du tac au tac. Reste désormais à savoir si cette posture lui permettra d’être finalement « élu “produit” de l’année ».