Agriculture: cinq milliards d’euros pour moderniser

Quelles réponses pouvez-vous apporter aux jeunes agriculteurs qui peinent à s’installer ou à reprendre des exploitations ?

« Il faut plutôt privilégier la reprise d’exploitation. Je mets en place un dispositif d’accompagnement des jeunes avec un guichet unique. Il sera piloté en lien avec les chambres d’agriculture par la Banque publique d’investissements (BPI). Vous instruisez avec un dossier simplifié et la BPI vous apporte la garantie de capital. Les premières années sont alors consacrées au remboursement des intérêts. Beaucoup de jeunes, c’est vrai, profitent de leur installation pour moderniser. Moi qui défends une agriculture multiple, l’agroécologie, je propose un plan d’investissements qui permettra d’accompagner les jeunes et moins jeunes, dans ces transformations, et en particulier les modernisations qui conduisent à monter en gamme, aller vers des circuits courts ou vers le bio… On mettra cinq milliards d’euros d’investissements qui, sur appel à projets, accompagneront ces transformations. »

Face à la multiplication des déchets, comment envisagez-vous l’écologie de demain ?

« Nous sortons d’un modèle productif et consumériste que nous devons accompagner. Et sur la question des déchets, la réponse est dans le passage progressif de notre économie au  % circulaire. Cela passe par la réorganisation de nos filières pour qu’elles utilisent nos déchets, que les produits en fin de vie soient récupérés et recyclés, comme c’est le cas des produits plastiques. Mais une politique de retraitement des déchets doit se traduire par une politique d’étiquetage et de labellisation des produits pour leur recyclage, par l’incitation citoyenne à recycler également… »