Hyères : la Villa Noailles explore l’univers de La Boîte de Nuit
L’exposition annuelle d’architecture décrypte l’univers particulier des discothèques. Elle met aussi en avant La Batterie de Pierre Barbe, dans le cadre de sa série Architecture Remarquable du Var
Lieu dédié à la fête, La Boîte de Nuit est à l’objet de l’exposition annuelle d’architecture de la Villa Noailles à Hyères, qui poursuit ainsi la réflexion engagée l’an dernier sur les lieux de divertissement, avec Landskating. Avec une sélection de projets, des années 1960 à nos jours, les commissaires de l’exposition Audrey Teichmann, Benjamin Lafore et Sébastien Martinez-Barat proposent « de saisir les outils architecturaux mis en jeu dans la conception de ces lieux d’émancipation ». Des plans, maquettes, photographies, sculptures, oeuvres graphiques, films, mais aussi séries photographiques et recherches de contributeurs invités composent
(1) un ensemble de documents rares, parfois inédits, sur lequel l’exposition s’appuie, analysant cet ensemble de projets français et étrangers.
Un territoire d’exploration
« Ce n’est pas forcément son architecture physique qui fait la discothèque, avance Sébastien Martinez-Barat. Sa détermination tient autant à la mise en scène de phénomènes lumineux et sonores. » De ce point de vue, la boîte de nuit est pour les architectes un vaste territoire d’exploration. Elle leur permet de réinventer l’espace, en mettant en oeuvre les procédés technologiques les plus divers, pour imaginer « un monde artificiel, à l’ambiance maîtrisée, isolé de l’extérieur ». C’est ce que s’est appliqué à faire l’architecte Nicolas Dorval-Bory, en créant une discothèque éphémère dans le gymnase de la Villa Noailles, avec le parti pris «de pousser à l’extrême le travail sur la lumière pour définir l’espace ». À tester, tous les vendredis soirs durant l’exposition, à l’occasion des nocturnes de la villa Noailles (15 h/20 h).
Une architecture remarquable
Parallèlement à cette exposition La Boîte de Nuit, la Villa Noailles poursuit son exploration des architectures remarquables du Var et invite, comme en écho à sa première proposition, à faire une deuxième halte à la découverte de La Batterie, un ancien dancing construit en bord de mer à Roquebrune-sur-Argens, par l’architecte Pierre Barbe, en 1933. Des documents d’archives divers et l’état des lieux actuel, réalisé par le biais d’une commande photographique confiée à Vincent Flouret, restituent l’histoire et le présent d’un bâtiment qui reste, pour la plupart des Varois, à découvrir. « C’est justement le rôle d’un centre d’art comme la Villa Noailles de partager cette histoire », a rappelé hier soir le directeur des lieux, Jean-Pierre Blanc, à l’heure du double vernissage de ces expositions qui se poursuivront jusqu’au 19 mars. 1-Abinal & Ropars,Andreas Angelidakis, Gianni Arnaudo, Patrick Berger, Bureau A, François Dallegret, Derossi, Ceretti et Rosso, Nicolas Dorval-Bory, E.A.T. - Experiments in Art and Technology, Didier Fiuza Faustino, Daniel Grataloup, Rabih Geha, Gruppo 9999, Ben Kelly, OMA / Rem Koolhaas, Leonardo Savioli, Nicolas Schöffer, Superstudio, La Ville Rayée. Et, Ben