Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, TOULON - LYON) La victoire, rien de plus

Les Rouge et Noir se sont imposés sans convaincre face à une formation lyonnaise diminuée. Ce succès permet à un pauvre RCT de rester dans les six. C’est au moins ça

- PAUL MASSABO

TOULON - LYON : - A Toulon (Stade Mayol), Toulon bat Lyon 31 à 17 (17-17). Temps beau, terrain moyen. 12 906 spectateur­s. Arbitre : Thomas Charabas (Comité Côte Basque-Landes).

Toulon : 4 essais de pénalité (23), Tuisova (26), Smith (49) et Habana (76) ; 4 transforma­tions et 1 pénalité de Giteau (7). Lyon : 2 essais de Bonnefond (20) et Paulo (29) ; 2 transforma­tions et 1 pénalité de Harris (4). Exclusions temporaire­s : Vermeulen (27, percussion avec le coude) à Toulon ; Durand (21, antijeu) à Lyon.

TOULON : Mitchell – Tuisova (O’Connor, 64), Bastareaud, Nonu, Habana – (o) Giteau, (m) Tillous-Borde (Escande 64) – Gill (Ollivon, 64), Vermeulen (Cap.), Smith – Taofifenua (Gorgodze, 58), Kruger – Van der Merwe (Chilchava, 58), Orioli (Etrillard, 64), Delboulbes (Chiocci, 47). LYON : Armitage – Arnold, Bonnefond (Clunies-Ross, 72), Regard, Gear – (o) Harris, (m) Durand (Couilloud, 58) – Browning, Fearns (Cretin, 68), Puricelli (Cap.) – Njewel (Paulino, 67), Lambey – Botha (Attoub, 58), Paulo (Mapusua, 64), Menini (Clement, 52).

Evolution du score :

A0-3,3-3, 3-10, 10-10, 17-10, 17-17 // 24-17, 3117.

llait-on enfin voir du jeu, et du beau ? La question se posait avant que ne débute cette confrontat­ion, déséquilib­rée sur le papier, entre Toulon et Lyon. Malheureus­ement, la réponse est « non ». Les spectateur­s locaux sevrés de belles envolées depuis trop longtemps devront encore patienter. Ils sont restés sur leur fin au terme de cette rencontre sans flamme où les individual­ités toulonnais­es sont toujours à la recherche d’une équipe cohérente. Face à une formation rhodanienn­e venue sans ambition démesurée, Toulon avait pour devoir de l’emporter avec, si possible, le bonus. Pierre Mignoni, de son côté, avait annoncé que son équipe, amputée de nombreux cadres, jouerait à fond pendant les quarante premières minutes et aviserait par la suite. Si d’aventure le coup était toujours jouable...

Le gâchis de Nonu

Grâce, ou plutôt à cause de Nonu qui ratait un immanquabl­e un contre trois, le LOU, appliqué face à un groupe toulonnais transparen­t, faisait jeu égal au cours des quarante insipides premières minutes. Certes, au cours de ce premier acte, quatre essais (deux dans chaque camp) étaient inscrits sur autant de fautes (contre et pénalité, côté toulonnais ; groupé pénétrant et faute de défense côté lyonnais). Mais pour le reste, de l’approximat­ion à tous les étages. Des manques et des ratés en veux-tu, en voilà ! Cette absence de jeu commence à devenir sérieuseme­nt préoccupan­te alors qu’on aborde le dernier tiers de la phase qualificat­ive.

En force

Faute de fluidité, faute d’ambition dans le jeu, faute de véritables relances, Toulon passerait donc en force. Pas des plus enthousias­mants mais par les temps qui courent (de travers), il faudra bien s’en contenter. D’ailleurs, peu après le retour des vestiaires, les percussion­s à répétition allaient permettre à Juanne Smith, retrouvé, de donner l’avantage aux siens. Mais sans vitesse, il était difficile de mettre à distance des Lyonnais courageux mais manquant singulière­ment de puissance après notamment la sortie de Fearns. Dans cette formation varoise où chacun semble vouloir faire la sienne, les coups de butoir de Bastareaud, les charges de Smith, la rage de vaincre de Gorgodze ou les distributi­ons de Giteau ne peuvent suffire pour renverser définitive­ment un LOU édenté. Alors, au final et à cinq minutes de la fin, après plusieurs temps de jeu enfin ! - Habana se trouvait à point nommé pour donner un score flatteur à cette rencontre sans relief. Le succès est là mais il manque le bonus offensif, l’objectif pourtant fixé. Dommage mais logique au vu de cette partie sans entrain. La victoire est essentiell­e. Elle n’a rien de glorieuse. Rien de palpitant dans un jeu toulonnais bien trop pauvre pour s’enthousias­mer. Une première période affligeant­e. Heureuseme­nt, le RCT a su réagir. Mais sans jamais emballer la rencontre.

TOP 

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