Parc naturel régional : bientôt le label
L’enquête publique désormais terminée, le processus de création du Parc naturel régional entre dans sa dernière phase. La charte doit maintenant être adoptée par toutes les communes et intercommunalités
De nombreux maires du périmètre avaient fait le déplacement. Preuve que le projet de parc est en passe de devenir réalité. A l’occasion du dernier comité syndical, organisé récemment à Plan-d’Aups-Sainte-Baume, les élus du syndicat mixte de préfiguration du Parc naturel régional ont adopté l’ensemble des modifications apportées à la charte pour tenir compte des conclusions de l’enquête publique. Rendu en janvier, le rapport des commissaires enquêteurs faisait apparaître deux réserves, levées sans mal. « La première concernait la prise en compte des trames vertes et bleues dans le schéma de cohérence territoriale de Toulon Provence Méditerranée et la seconde demandait à ce que la charte fasse clairement apparaître sur les cartes les zonages de survol de l’armée et zone d’entraînements militaires ». Michel Gros, président du syndicat mixte et maire de La Roquebrussanne, explique ainsi que ces réserves et recommandations de pure forme n’entachaient en rien le fond de la charte. « Bien au contraire », selon lui, « les rédacteurs de la charte ont été unanimement félicités pour leur travail ». La validation du document, désormais purgé de toute réserve, permet d’entrer de plain-pied dans la phase finale de labellisation du territoire. Pour enfin faire de la SainteBaume un parc naturel régional, statut auquel le massif prétend depuis des dizaines d’années.
Les délibérations soumises d’ici l’été
Reste maintenant à transformer les préceptes de la charte en actions concrètes. Pour cela, l’ensemble des conseils municipaux des vingt-huit communes du
(1) parc naturel, les assemblées des deux départements (Var et Bouches-du-Rhône) et des établissements publics de coopération intercommunale concernés seront saisis pour consultation officielle par courrier du président du conseil régional Christian Estrosi. Tous auront alors à voter pour ou contre leur adhésion, et ce dans un délai préétabli, jusqu’au 1er juillet. « L’idée est d’aller le plus vite possible pour que le conseil régional puisse statuer ensuite à l’occasion de sa dernière séance plénière avant l’été ». Depuis le temps qu’il travaille le sujet, Michel Gros se dit très confiant sur l’unanimité que devrait susciter le projet au sein des assemblées consultées. « Nous n’avons pas élaboré une charte “hors sol” mais souhaitions faire adhérer les communes au projet. Tout le monde semble avoir compris l’importance de ce parc et sa concrétisation ».
Délibération finale à Paris les et octobre
De sorte qu’une seule commune a manifesté à ce jour sa volonté de ne pas y adhérer. Garéoult, qui de ce fait serait exclu du périmètre du parc naturel régional si son conseil municipal venait à se prononcer contre la charte. La procédure de classement suivra ensuite son cours avec un avis final des instances nationales. Le CNPN (Conseil national pour la protection de la nature), la Fédération des Parc naturels régionaux de France et le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer auront à statuer définitivement lors d’une session prévue à Paris les 11 et 12 octobre 2017. La Sainte-Baume deviendra alors le 52e parc de France et entrera véritablement en service au 1er janvier 2018. 1.Aubagne,Auriol,Belgentier,Cuges-les-Pins,Évenos, Garéoult, Gémenos, La Cadière-d’Azur, La Celle, La Roquebrussanne, Le Beausset, Le Castellet, Mazaugues,Méounes-lès-Montrieux,Nans-les-Pins, Plan-d’Aups-Sainte-Baume, Pourcieux, Pourrières, Riboux, Roquevaire, Rougiers, Saint-Maximin-laSainte-Baume,Saint-Zacharie,Signes,Solliès-Toucas, Tourves, Trets.