Finalement, Issy, c’est Paris…
Durant trois quarts d’heure, les Toulonnaises ont tenu tête à Issy-Paris. Le dernier a été de trop…
Elles ont été si proches de l’obtenir, cette victoire. Cette victoire si importante, qui les aurait fait basculer parmi les outsiders au titre. Mais non. La classe d’Oftedal et Abbingh a eu raison d’une séduisante équipe varoise (27-31). Il y avait pourtant comme une bonne étoile qui flottait au-dessus du palais des sports, hier soir. En dernier rempart, Serdarevic écoeure les Franciliennes avec trois arrêts en dix minutes (5-2). Catani, Tandjan et David profitent du mauvais placement de Solberg pour lui enfiler des lobs à la pelle. Vetkova pèse sur la défense parisienne, obtient des 7 m que convertit Gaudefroy (3/5 en 1re mi-temps). La défense toulonnaise est impériale, ne laisse aucun intervalle, Catani s’occupe d’Oftedal et Toulon/Saint-Cyr se régale. Offensivement, la patience paie et l’efficacité est bien là. Oui, tout roule pour les Varoises, lors d’une première période maîtrisée (13-11). Après plusieurs minutes d’échauffement derrière son banc, Fogelström signe même son retour (26e) pour les derniers instants. Toulon va bien, Catani a retrouvé ses appuis et ses gestes de classe, Toulon mène. Mais au retour des vestiaires, le souffle des Parisiennes se fait sentir dans le cou varois. Oftedal se met en marche. D’abord, elle commence à donner des caviars à la Néerlandaise Abbingh. Celle-ci profite des intervalles laissés dans la défense toulonnaise pour s’engouffrer et sanctionner. Pour l’instant, la casse est limitée, les Varoises ont du répondant, surtout avec une van Olphen inarrêtable lorsqu’elle arrive lancée.
Thierry Vincent : « On a faibli physiquement »
S’en suit un mano à mano, où David et les siennes font la course en tête, jusqu’à compter à nouveau quatre pions de plus (42e, 2218). Cette fois-ci, Oftedal ne délègue pas, elle sanctionne elle-même. Issy-Paris revient à une longueur, après un but de sa meneuse (2322), égalise par l’intenable Abbingh à 7 m (49e, 23-23). Puis les filles de Thierry Vincent lâchent des munitions à 7 m dans le money-time. C’en est trop pour empêcher la remontée parisienne. Camara sanctionne une première fois (52e, 2425), Wibe corse l’addition (24-26). Solberg éteint toute lueur d’espoir en arrêtant le jet de 7 m de Vetkova (58e, 27-29). Et Oftedal signe de son empreinte cette victoire (59e, 2730)… Dur à encaisser, tant les Toulonnaises ont laissé une belle impression… « Il y a de la déception, mais on est sur la bonne voie, note coach
Vincent. On n’a pas tenu la distance et on rate des choses importantes dans les moments clés pour les faire douter. On a faibli physiquement en deuxième période. On aurait pris des points bonus... » Le déplacement à Celles samedi va valoir son pesant d’or...