Var-Matin (La Seyne / Sanary)

D’un clasico à l’autre

Rudi Garcia avait dirigé son premier match avec l’OM au Parc des Princes lors de la phase aller (0-0). Comment le coach a-t-il façonné son équipe depuis ?

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✔ PSG (0-0), la révolution

de plomb Sa prise de pouvoir s’ouvre sur un match bien pauvre, mais Garcia, qui a laissé la trace d’un meneur d’hommes de Dijon à l’AS Rome, a su en deux jours seulement mobiliser son nouveau groupe pour tenir le choc au Parc des Princes. Après dix défaites, l’OM parvient enfin à arrêter le PSG.

✔ Clermont (2-1 a.p.), le coup de génie Lopez Dès son deuxième match, il lance au milieu Maxime Lopez, encore 18 ans à l’époque. Clermont n’est qu’un club de L2 en Coupe de la Ligue, mais le Minot ne sortira plus de l’équipe et est en train de devenir l’emblème à la fois de la ville et de la future politique de formation. Garcia a aussi donné confiance à Frank Anguissa. En apprentiss­age tactique accéléré, le Camerounai­s est même le milieu de terrain olympien le plus souvent aligné cette saison (22 matches).

✔ Montpellie­r (1-3), premier couac Après des débuts réussis, Garcia se plante à Montpellie­r. Son équipe « trop légère », de son propre aveu, se fait balayer par un candidat au maintien, le coach change deux joueurs à la mi-temps (Anguissa pour Cabella et Sakai pour Fanni), et prend sur lui l’échec en conférence de presse. Deux journées plus loin, le crash est encore plus spectacula­ire à Monaco (4-0) et le changement de plan encore plus rapide, Alessandri­ni laissant sa place à Njie dès la 39e minute.

✔ De Nancy (3-0) à Bastia (2-1), puissance 4 Après ce four, l’OM soigne ses plaies à Saint-Étienne (0-0) et aligne une série de quatre victoires en Ligue 1 qui lance enfin sa saison. Le groupe de Rudi Garcia a vraiment progressé, il se montre intraitabl­e avec les adversaire­s à sa portée (Nancy, Dijon, Lille et Bastia), et termine l’année à une belle 6e place. Pour motiver son équipe, le « Mister » affiche d’ailleurs des 5 partout à La Commanderi­e, comme l’objectif avoué : la 5e place, européenne. Un objectif concret. ✔ Nouvelle leçon monégasque (1-4) La croissance est stoppée nette par deux échecs contre des gros calibres. Marseille est encore une fois terrassé par les Monégasque­s, cette fois à domicile, malgré une première mitemps prometteus­e, puis se laisse dominer par Lyon (3-1) au Parc OL. C’est la première fois que l’OM de Garcia perd deux fois d’affilée, est-ce qu’il atteint ses limites ? ✔ Lyon (2-1 a.p.),

le déclic? Après avoir corrigé Montpellie­r (5-1) pour une belle revanche, l’équipe de Rudi Garcia réussit enfin à faire tomber un club du top 4. Dans un match emballant, l’OM élimine Lyon en 16e de finale de Coupe de France, en allant chercher sa victoire en prolongati­on en appliquant au pied de la lettre sa devise « Droit au but ». Le stade Vélodrome bien rempli (53 502 spectateur­s) fête ce succès comme un triomphe.

✔ Gagner enfin un clasico L’OM n’a pas encore trouvé sa vitesse de croisière. Il continue de gagner à domicile (Guingamp et Rennes) mais perd chez deux mal classés (Metz et Nantes). A Nantes, Garcia a une nouvelle fois modifié ses plans, changeant deux joueurs très tôt, à la demiheure de jeu (Thauvin pour Cabella et Anguissa pour Lopez). Mais l’entraîneur a réussi ses premières missions, faire progresser l’équipe et réveiller la passion de Marseille pour son « Ohème », qui devrait faire salle comble contre le PSG. Un grand succès dans le Clasico, le premier après 13 matches sans victoires, le ferait entrer pour de bon dans les coeurs. Mais cette fois plus question de « catenaccio »...

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(Photo AFP) Depuis le match aller, Rudi Garcia a pris la mesure de l’OM.

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