La future gestion de l’eau potable fait encore débat
Quatre organisations viennent de saisir le tribunal administratif, dans le but de faire revenir la Ville sur son choix d’un partenariat public-privé pour gérer l’eau de La Seyne, dès octobre
Tandis que l’échéance du contrat d’affermage liant la Ville à la Société équipement entretien réseaux communaux (SEERC) approche à grands pas (le 14 octobre 2017), le futur mode de gestion de l’eau continue de faire débat. Et, ce, alors même que la municipalité a officiellement porté son choix, en octobre dernier, sur le principe d’une Société d’économie mixte à usage exclusif (Semop), après une délibération adoptée à la majorité (35 voix pour et 9 abstentions). Un partenariat public-privé donc, mais qui ne satisfait pas tout le monde. Notamment les associations Indecosa CGT 83 et Attac-Var, ainsi que les organisations syndicales La CGT-La Seyne et la FSU(*), qui avaient dès lors « demandé à la mairie de revoir sa position», rappelle le secrétaire général d’Indecosa CGT 83, Gérard Casolari.
Pour un retour au «vrai service public»
Lui comme d’autres prônent une gestion municipale de l’eau (ce que la Ville ellemême a un temps envisagé) : «Depuis quelque temps, de nombreuses municipalités font le choix de revenir à une gestion de l’eau sous régie publique, c’est-à-dire exclusivement sous la responsabilité des élus, rappelle M. Casolari. C’est le retour au vrai service public qui engendre des bénéfices qui sont entièrement réinvestis dans le service de l’eau: modernisation du réseau, etc. et surtout baisse du coût de l’eau pour les citoyens. » Mais le recours gracieux déposé contre la mairie pour qu’elle retire l’indésirable délibération s’est tout récemment soldée par une fin de non-recevoir. Pour autant, les quatre organisations n’en démordent pas. Elles ont affûté d’autres arguments (lire ci-dessous) et viennent de déposer un recours contentieux au tribunal administratif: « Nous sommes conscients que ce recours seul ne suffira pas à faire bouger les lignes, qu’il faut instaurer un rapport de force. C’est pourquoi nous organisons une diffusion massive de tracts expliquant notre position, et invitant à une assemblée publique le 13 mars de 18 h à 20h30 à la Bourse du travail. »