Un camping « % homo » en projet dans le Var
Le camping a beau bien résister à la crise, Michel Nore veut faire coïncider son arrivée à la présidence du syndicat varois avec trois points clés : modernisation, formation et... thématisation !
Conscient du poids touristique du secteur, Michel Nore voit grand pour l’hôtellerie de plein air. Celui qui succède pour trois ans à Franck Denis à la tête du syndicat varois gère avec son épouse Yvette sept établissements entre Hyères, Bormes, Le Muy, Fayence et Agay. Mais c’est dans son petit dernier, acquis à Grimaud en 2016, que le Muyois reçoit pour faire le point sur les dossiers qui l’accapare à l’orée des réouvertures de Pâques. Et dévoiler son profil d’entrepreneur atypique.
Première formalité, quelles sont vos racines ?
J’ai ans et suis agriculteur lyonnais d’origine. En , je suis arrivé dans le département pour gérer le camping Le Mas du Rastel à Agay. Vingt ans après, j’achetais mon premier établissement, La Vallée du paradis, également à Agay. Aujourd’hui mon groupe, Sud-Est vacances, englobe vingt-trois sociétés qui regroupent divers métiers pour faire tourner nos activités de camping et emploient de à personnes en pleine saison.
Comment se porte le secteur ?
Il est l’un des rares à avoir bien résisté à la crise et aux événements de l’été dernier… Cela est lié à la désaffection pour certaines destinations étrangères, mais aussi aux investissements consentis depuis dix ans pour notre modernisation. Quelles résolutions pour encore tirer vers le haut le premier élève touristique varois ? Nous mettre autour de la table avec les institutions, car la réglementation et les empilements d’arrêtés nous étouffent. Il faut trouver un compromis pour aménager les zones inondables, pourquoi pas avec des hébergements sur pilotis et des plateformes de sécurité. Autre priorité, la formation et le recrutement de nos personnels. Enfin, mutualiser les moyens sur le Net pour faire connaître davantage la destination Var à l’international.
Quelles mesures pour la clientèle ?
Elle a bien évolué ces dernières années. Il y a une montée en gamme qui va de pair avec une montée des prix. Les caravanes et toiles de tente sont reléguées loin derrière les mobile-homes et les chalets. Les gens veulent du confort et de l’espace. Il faut aussi miser sur les animations, les services, avec la prise en charge des enfants comme des adultes, et proposer un parc aquatique, même si la mer est à côté. Je suis conscient des difficultés des établissements indépendants aux faibles capacités d’investissements pour s’adapter à cette nouvelle donne…
Les particuliers qui captent déjà % de l’hébergement touristique, vraie concurrence ?
Pas encore car ils n’ont pas nos services mais à terme, il faut que tout cela soit réglementé car ils grignotent malgré tout notre chiffre d’affaires sans avoir nos contraintes.